-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Tyriel Sombresang
Tyriel Sombresang
Tyriel SombresangAventurier Féminin Messages : 39
Age : 28
Inscrit le : 02/02/2013
Sam 2 Fév - 19:08

Dans la Vraie Vie


> Pseudo : Aedis
> Prénom : Suis-je obligée de me répéter
> Age : 17 ans
> Job : étudiante
> Hobbies : \m/ Sex, drugs and HEAVY METAL
> Autres : NYAOUH !

> Comment as-tu connu le forum ? Demandez cela à Aedis
> Code Règlement ? OK (Renou)


Personnage


Tyriel Sombresang 1360788008-tyriel-sombresang


> Nom : Tyriel
> Surnom : Tyr'
> Race/Classe : Elfe/skald
> Age : 438 ans

Apparence

Tu es grand, plus que la majorité des elfes. Heureusement pour toi, tes proportions sont harmonieuses : tu es aussi plus épais et plus large d'épaule que la majorité de tes compagnons. Tu as un corps souple, aux muscles présents sans être visibles : il est clair que tu n'es pas un guerrier. Tu n'es pas non plus un assassin : si tu as sa mobilité, son adresse et sa virtuosité, il faut bien reconnaître que tu es imposant, et loin d'être discret. Mais il est vrai que tu ne cherches pas à être discret : ce serait saborder toute ta carrière que d'être discret. Alors, tu marches droit, les épaules levées, le front haut, et les yeux brillants ; quand tu entres dans une salle, la plupart des regards s'arrêtent sur toi, quelques voix se taisent. Tu n'es pourtant pas quelqu'un de superbe, comme certains autres elfes, loin de là. Tu es même plutôt commun ; mais tu as développé une aura charismatique non négligeable.
Tu as la peau pâle, malgré les heures que tu passes sur les routes ensoleillées. Tu as déjà essayé de hâler ta peau, tu voyais bien qu'une couleur de peau plus sombre sur tes amis leur seyait au plus haut point. Ton corps n'était pas d'accord, laissant à ton visage, et à ton corps en général, une peau fine et diaphane à travers quelques veines bleutées se démarquaient. Tu restes toujours nature, n'aimant pas te tartiner produits sur produits sur la peau : qui sait où tout ceci à traîné ! Ton visage est fin, elfique ; tes joues un peu creuses. Tes cheveux quant à eux sont longs et fins, sans doute un peu filasses. Tu aimes les tresses et les perles, mais aussi les queues de cheval, voire juste une chevelure dénouée, aux long reflets mordorés. Ils sont pâles eux aussi, mais certes pas autant que ta peau : d'un blond tirant au brun clair, ils sont légers, et tu leur accordes un soin particulier. Serais-tu un elfe sans ton shampoing Loreliane ? Ils encadrent avec ravissement tes longues oreilles pointues, qui fascinent tant les humains. Tes yeux, eux, sont verts émeraude. Les femmes en sont folles, et tu ne t'en plains pas. Tu aimes tes yeux, grands, clairs et brillants. Tu sais les masquer néanmoins, et ils ne reflètent que rarement ton humeur. Tu peux paraître insensible, tes traits étaient modelés pour afficher un air charmeur et avenant. Tes lèvres sont fines, rougeâtres sans être vives, et leurs commissures sont toujours relevés.
Malgré ton refus du cosmétique, tu as de nombreux tatouages sur ton corps. Noirs d'encre, ils tranchent nettement avec ta peau laiteuse, et sont disséminés sur tout ton corps : à côté de ton œil droit s'enroule une arabesque spiralée sans réelle signification, sur ton torse glabre s'enracine un arbre aux feuilles aquatiques, sur tes bras s'enroulent d'autres arabesques tribales jusqu'au dos de tes mains. Tes jambes quant à elles sont nues, mais tu envisagent d'y faire courir une rivière aux eaux claires. Tu as aussi de nombreux anneaux : cinq sur ton oreille gauche, deux sur ton oreille droite ; un à l'arcade sourcilière droite. Tu as laissé libre ton nez et ta bouche, car ton art en a besoin. Sans ces deux organes, tu ne serais rien.
Habillé de vêtements simples, mais colorés, tu aimes ce qui laisse ton corps libre de ses mouvements. Tu n'as rien à mettre en valeur, ni muscles ni poitrine (fort heureusement pour ta virilité, d'autant que les femmes aux courbes de vaches ne t'enchantent point), et en cela tu t'habilles légèrement. Pratique et réfléchi, tu mets toujours des tenues en accord avec le temps qu'il fait, dans un style collant à ta profession : il est difficile de ne pas comprendre que tu es un skald.


Personnalité

Tu aimes ta liberté. Le monde entier pourrait être enchaîné, tant que tes mouvements resteraient libres, tu ne t'en préoccuperais guère. Tu aimes donc ta liberté, et ton chant. Tu es un artisan de bonheur et de joie, parfois de pleurs et de peur. Tu es un skald. Tes mots te viennent aisément, souvent de façon poétique, toujours de façon harmonieuse : tu es poète, tu es chanteur, tu es musicien. Touche à tout lyrique, tu pratiques aisément le violon -ton instrument de prédilection-, le luth, la flûte, et bien d'autres encore. D'ailleurs, tu as un don avec ça (et c'est sans doute un de tes rares dons, avoues le !) : aucun instrument ne te résiste. Avec ton oreille musicale et tes longs doigts agiles que tes amantes louent toutes, tu maîtrises n'importe quel instrument avec une rapidité impressionnante. Tu aimerais composer plus de chansons toi-même, mais tu sais manquer de matière. Tu te contentes pour l'instant de réciter celles que tu connais déjà, et de chanter à la cours de nobliaux sans importance. Tu as une renommée locale que tu souhaites étendre, et tu es donc itinérant. Ces derniers temps, un souffle d'aventure te porte : tu aimerais partir sur les routes, non plus avec les caravanes de marchands bien protectrices, mais seul, avec une compagnie d'aventuriers dont tu serais le conteur. Tu n'es pas un lâche, mais tu ne sais pas manier une arme. Certes, tu connais les rudiments de la magie, mais tu es loin d'être un expert : tu doutes que l'on t'accepte comme simple skald aussi aisément. Tu es d'une nature plutôt curieuse, ce qui te dessert habituellement ; mais doté d'une intelligence vive sans être brillante, tu sais te tirer des mauvais pas. Tu penses être quelqu'un de loyal, mais par ta nature quelque peu solitaire, ton rôle de second plan et ta vie sans remous, tu n'as pas eu à le prouver ou le désavouer. Quant à l'attrait de l'or, il est pour toi secondaire : tu le considères comme utile pour ta survie et l'entretien de tes instruments, mais tu as du mal à comprendre comment un métal aussi inutile et sans valeur propre a pu acquérir un intérêt aux yeux des créatures intelligentes. Pour toi, le troc est bien plus pertinent.
Tu aimes les femmes, tu aimes les serrer dans tes bras et connaître leurs bouches avides aux lèvres si douces. Cette passion n'est pas destructrice -ton art passe avant tout- mais faire frémir les plus moraux de tes contemporains. Tu ne passes jamais deux nuits de suite accompagné de la même personne : c'est pour toi, et tu le dis à celle concernée, l'affaire d'une nuit, une façon de satisfaire ton corps quand la journée tu l'éprouves. Tu n'aimes pas briser les cœurs, et tu le fais rarement : loin de toi cette idée. Pour toi, toutes les femmes, humaines, elfiques, orcques à de rares occasions, sont des princesses qu'il faut cajoler. Reposant, attentionné, tu n'offres rien de matériel, mais les jours et nuits passés en ta compagnie sont de petites perles de douceur. Tu n'es pas un coureur de jupon, loin de là ! Mais tu aimes voir un sourire s'épanouir sur les lèvres féminines, et tu ne craches pas sur un instant clos de délicatesse.
Un dernier point sur lequel tu te distingues sans aucun doute de tes collègues skalds : pour toi, tes instruments ne sont que des instruments. Ils ont une valeur financière, utile, nourricière, mais en aucun cas une valeur sentimentale. Ce sont pour toi des bouts de bois et de cornes façonnés par des artisans géniaux, mais sans âme propre : pourquoi un violon, sous prétexte que son son est agréable à l'oreille, aurait-il une âme, quand une âme en serait dépourvue ? Les objets pour toi doivent rester ce qu'ils sont, de simples objets. Le jour où un de tes instruments te parlera ou sera possédé par quelque entité, tu reconsidéreras le question. Mais ce jour n'est pas venu...

Partie Historique

Tu ne te souviens pas de tes jeunes années, et pourtant, elles sont loin d'être inintéressantes. Tes parents étaient deux elfes sans histoire, voisins l'un de l'autre dans leur prime jeunesse. Tous deux avoisinaient les cinq cent ans quand tu es né. Ils étaient ensemble depuis quelques trois siècles, bien peu de temps aux yeux des autres elfes du village. Mais ton arrivée fut l'occasion de réjouissances : bien rares étaient les naissances chez les immortels ! Tes parents, prenant conseil chez les Anciens, te nommèrent Tyriel. Tel fut donc ton nom : Tyriel Sombresang, fils d'Anval et de Cléa, membre de la tribu des Fleurété. Cette tribu était constituée d'environ deux cents à trois cents individus, dans une cité au pouvoir détenu par un conseil d'Ancien, hommes et femmes de plus de mille ans. La cité se développait dans une forêt aux arbres presque aussi larges que hauts, et les maisons étaient construites dans les branches de ces géants émeraude. Tu étais un bébé fin, aux cheveux déjà bien présents, et au sourire enjôleur. Les enfants elfes n’ont pas ces attitudes détestablement humaines : toi, comme tous les autres, êtes doux, silencieux, observateurs. Si votre développement physique est bien plus long que celui d’un petit homme, vous apprenez proportionnellement bien plus vite. Toi, par exemple, tu as appris à parler à neuf ans, et à marcher à onze. Mais tu n’aimais pas réellement cela : quel besoin d’utiliser tes maigres pattes instables quand ta mère te cajolant te portait partout où tu le désirais ? Tu n’avais nul besoin d’indépendance ; il te fallait du confort. Tu découvris à cette époque la musique : les chants de tes parents te faisaient fondre de bonheur, et quand les musiciens de ta tribu jouaient, plus aucun obstacle ne t'arrêtait. Tu t'échappais des bras maternels, filais entre les jambes de ton père, escaladais chaises et tables pour apercevoir et écouter les skalds. Tu étais fasciné par ces sons inhabituels et non naturels, que tu rêvais de maîtriser. Ainsi, dès ton plus jeune âge, tu eux la vocation de chanteur, musicien ; tes parents ne le comprirent pas, malgré leur bonne volonté, et te firent suivre une éducation tout à fait classique. Seul enfant de ta génération, tu appris à parler et lire l'elfique, l'humain classique. On t'inculqua le dégoût nanesque, te récitant des contes dans lesquels les nains enlevaient des enfants, buvaient de la bière dans les mines en pillant celles-ci. Tu t'imaginais sans problème ces humanoïdes boursouflés, obèses et vulgaires, si différents des grands et sveltes elfes aux mouvements gracieux. L'intelligence de ta race ne faisait pour toi pas de toute, tout comme votre supériorité. Le monde manichéen de l'enfance déformait ta vision du monde, idéalisant à outrance la tribu Fleurété et ses voisins, tout en rendant caricaturaux et détestables les Enfants de la Terre que sont les nains. Tu appris aussi à compter, et à utiliser quelques rudiments de botanique, médecine et appris les théories de la forge. Aucun de ces domaines ne te plaisaient, au grand dam de tes parents, au désespoir de tes professeurs (des civils qui t'enseignaient leurs domaines tour à tour), et à ta grande lassitude. Quand un vieil elfe au visage avenant et affable te montra comment écrire les notes et la musique, tu sautas de joie : enfin, quelque chose qui t'intéressait ! Tu travaillas dur, et quelle ne fut pas la surprise de ton précepteur quand tu retranscris au bout de ton troisième cours un morceau que tu avais entendu la veille, entre les lèvres du musicien. Les notes, noires, serrées mais propres et justes, s'étalaient sur la page que tu avais consciencieusement préparée en y traçant des portées. Prenant le clavecin qu'il possédait, il testa ton oreille, et les résultats obtenus l'enchantèrent : tu avais le don musical, pouvant deviner le ton d'une note sans avoir de point de comparaison. Tu as l'oreille absolue. Tes parents furent ravis : ton désintérêt pour n'importe quel autre domaine prouvait bien que tu étais destiné à plus qu'un médecin cherchant des herbes dans la forêt environnante, ou un forgeron de dagues finement ouvragées. Tu serais un musicien : même si le métier en lui-même n'avait que peu d'intérêt si tu restais dans la tribu, chacun étant un peu musicien, ou chanteur, ou trouvère, si tu décidais un jour de t'en aller, ton don te serait précieux. Mais pour l'instant tu étais encore un enfant, à la voix d'or et à l'oreille parfaite. Tu te mis en tête d'apprendre toutes les chansons du monde, et tu commenças dès lors. Alors que la liste des champignons vénéneux te semblaient rébarbative, que les arts de la forge obscurs, chaque note, chaque rime te paraissaient pure beauté, et aucune ne s'échappait de ton esprit purement tourné vers la musique. Dès que tu découvris cet univers, tu te détachas de tes anciens modes de pensée. Tu devins plus indépendant, tu développas tes capacités physiques, et tentas de trouver un mode de vie ascétique. Mais tu étais encore un bambin insouciant, dont les idées étranges et souvent stupides désolaient les parents. Tu fus puni à de nombreuses reprises, tu étais toujours sous le contrôle de tes parents. Rien ne devait troubler ton développement, surtout pas ce qui n'était finalement qu'un hobby ayant pris trop d'importance. Après tes écarts de conduite et ta tentative avortée d'une vie d'ermite, tu dus retourner dans le droit chemin : tes parents avaient beau être heureux que tu ais trouvé une vocation, il n'était pas question que tu fasses n'importe quoi. Ils t'obligèrent à reprendre le chemin de l'école, tout en te laissant travailler à ta guise en-dehors. Ta voix se développa, tu chantais dès que tu pouvais : en marchant, en travaillant, en t'ennuyant, sous la douche ou sous l'averse. Elle se renforça, devint plus puissante mais plus assurée. Et quand tu grandis, elle se transforma de façon moins voulue aussi. Ta mue te bouleversa, mais ne te dérangea pas réellement quand tu compris qu'elle t'ouvrait d'autres horizons : tu avais travaillé les hauteurs, tu descendrais dans les ténors, comme si tu changeais quelque peu de branche.
Adolescent, tu développas tes si précieux dons. Tu es et étais un elfe « moyen » : tu aimes les arts, la musique, la beauté. Néanmoins, tu n'as pas le même rapport à la nature que les autres : tu aimes les endroits clos, tu les trouves plus reposant, et tu préfères le son qu'ils rendent de ta voix. Tu appris tout d'abord à jouer de celle-ci. Tu désirais avant tout maîtriser un art après l'autre, et ne faisais donc rien d'autre que de chanter, pour un temps au moins : poésies, épopées, contes, tu appris de nombreuses œuvres par cœur. Et tu enchantais par tes chants : tu étais doué, appliqué, et ta voix est lame de pureté. Cette réussite ne te convenais pourtant pas : la musique se devait d'être perfection, surtout entre tes lèvres.
Tu commenças à ce moment-là, comme bon nombre d'adolescents, à t'intéresser aux femmes. Il faut bien avouer que pour toi, c'était aisé : ta beauté avait beau être commune, ta voix charmait toute créature féminine. Mais il n'y avait nulle jeune femme de ton âge, de par la fécondité elfique si basse. La seule elfe plus jeune que toi dans la tribu était une gamine de vingt ans, aux grands yeux intelligents, qui commençaient à apprendre à écrire ; l'elfe la plus proche de toi en âge avait déjà 120 ans. Et alors ? Toutes les célibataires, voire plus, finirent dans ta couche à un moment ou un autre. Ta première femme s'appelait Maya, créature à la peau plus douce que tout ce que tu avais touché jusqu'ici. Elle sut te faire chanter comme jamais : ta voix atteignit des sons inconnus jusqu'alors. Tu aimas dès lors les atteindre, et ne t'en privas jamais : plus que d'une femme, tu tombas amoureux des femmes.
Quand ta voix atteignit la perfection voulue, tu appris à jongler : d'abord avec deux objets (branchages, balles, …) puis trois, quatre, cinq. Puis, quand tu commenças à jouer avec le feu -en le crachant ou le faisant voltiger,- tu acquis quelques brûlures impressionnantes que le temps ne guérira jamais entièrement. Mais tu ne regrettes rien, et même à ce moment-là tu ne te décourageais pas. Tu t'entraînais, encore et encore, jonglant avec tout ce qui te tombait sous la main. Et comme pour le chant avant cela, tu devins un expert, et tu changeas à nouveau d'art, décidant d'augmenter le nombre tes connaissances. Tu connaissais depuis ton enfance les bras de la musique. Tes chants étaient enchanteurs. Tu appris alors à jouer du violon. Tu choisis cet instrument pour sa forme étrange mais sublime, pour les gestes vifs mais précis du musicien, pour son son cristallin qui s'accordait à merveille à ta voix d'opaline. Et tu chantais et tu jouais, les airs elfiques de tes ancêtres, et quelques airs qui te venaient. Aucun de ces derniers n'étaient bons : qu'avais-tu à raconter, si ce n'était la forêt ? Il n'y avait aucune originalité dans tes textes, aucune nouveauté dans tes notes. Tu te tins alors aux airs déjà connus, à qui tu redonnais une touche de fraîcheur par ta voix. Tu apprenais de plus en plus vite, connaissant les méthodes d'apprentissage, et les rouages de ton esprit. Alors, maîtrisant à la fois le violon, la voix, et les doux jeux de balle, tu te mis, plutôt qu'à apprendre un autre instrument en particulier, à toucher à tous ceux que tu croisais. Tu empruntas ou achetas bon nombre de ces choses autour de toi : diverses flûtes, un tambour, un luth, une lyre... Tes parents avaient du mal à comprendre ton engouement, mais acceptaient et laissaient leur maison être envahie par tous tes instruments. Toute la journée s'élevaient de ta chambre des mélodies diverses, se taisant de rares fois pour embrasser la femme qui à ce moment-là se trouvait assise, discrète, attentive, sur ton lit aux draps froissés. Jamais la même, mais à chaque fois charmée. C'était ton mode de vie, les Anciens pensaient à une situation volage temporaire due à l'adolescence, mais jamais ton être ne se laissa capturer par une routine amoureuse dont tu as la hantise. Tu restas toujours cet elfe aux manières charmeuses et au charisme doucereux, qui traite les femmes comme des princesses, mais des princesses interchangeables. Tu jouais de plus en plus souvent de façon publique. Tu avais une prédilection pour les instruments à cordes, quels qu'ils soient, car tu pouvais chanter en même temps. Malgré ton amour pour les notes, tu privilégiais toujours ta voix. Ainsi, en plus du violon, tu savais jouer du luth et de la lyre.
Un jour d'automne, un groupe de marchants se présenta au village. Tu n'avais jamais vu d'humains avant, et tu comprenais mal pourquoi les plus âgés ressemblaient à la doyenne, en plus usés peut-être. Ils étaient quinze, ainsi que trois mercenaires qui protégeaient les sept chariots des humains. Dix-sept humains, petits, épais, aux oreilles minuscules et arrondis... Tu étais curieux, un peu apeuré, mais fasciné. Tu les regardais tous, du haut de ta première centaine d'année, alors que tu ressemblais à peine à un adolescent d'une quinzaine d'années. Une jeune femme t'approchais, visiblement attirée par ton corps glabre et doux. Loin de cette tête les jouvenceaux qui lui tournaient habituellement autour, guerriers musculeux et indélicats ! Ta rougeur lorsque tu l'espionnais, pensant ne pas être vu ; tes yeux émeraude brillants et enchanteurs lui rappelaient la mer dont elle était issue, loin dans le sud ; tes cheveux plus longs même que ceux des femmes humaines... Tout en toi l'attirait, tu représentais la sauvagerie des forêts profondes, tu représentais l'inconnu. Et tu la voyais de même : tu idéalisais ses traits humains, ajoutant encore à leur rondeur contrastant avec les corps secs des elfettes, admirais ses yeux vairons et ses cheveux noir de jais. Ses parents te voyaient d'un mauvais œil, et les autres membres du convoi n'en avaient cure : ils ne resteraient tous que pour le temps des échanges, puis repartiraient sur les routes. C'est là que tu gagnas ta vie pour la première fois. Tu les voyais, un soir, dans la clairière au centre des arbres du village, silencieux, tristement muets. Tu pris ton violon, tu t'avanças, prenant ton courage à deux mains. Sans mot dire, respectant leur mutisme d'ennui, tu te postas en face de ces inconnus, et fermas les yeux. Tu ne voulais pas voir la réaction de Moréane, cette jeune humaine à qui tu plaisais, non, tu voulais simplement apprécier ton art. Muet comme une tombe, tu fis grincer l'archet sur les cordes, lentement, doucement. Une mélodie plaintive s'éleva, et tu continuas à jouer les yeux fermas. C'était un chant funèbre, et l'atmosphère pesante qui régnait dans la clairière s'y prêtait bien. Ta voix rejoignit après une dizaine de minutes la plainte du violon, dans des syllabes douces mais tristes.
    « Sil'damel olva mihnë viramör dës'tiva
    Apëlo tinara fuim'he
    Yhnarä wäälo »

Ils ne comprirent pas les paroles, qui enjoignaient l'esprit du défunt à rejoindre l'au-delà sans tarder ni gêner les vivants. Mais tous avaient les larmes aux yeux, et alors que ta voix se tut, elle-même brisée par l'émotion montante, ta main continuant à manier le violon avec lenteur. Quand, au bout d'un temps déroulé à l'infini, ton poignet arrêta de bouger, ton bras redescendant doucement, tu ouvris les yeux. Les humains n'étaient plus seuls : une bonne partie des elfes étaient là aussi, couples bras l'un dans l'autre, rares enfants assis dans l'herbe rase, les Anciens un peu à l'écart... Tu rougis, fis demi-tour, et courus te réfugier chez toi. Le lendemain matin, tu te réveillas bien tard, draps à moitié sur le sol. Ta mère entra dans la pièce, figure aérienne et angélique. Elle sourit, et te tendit une petite bourse. Elle t'expliqua que les humains avaient été très touchés, et comptaient sur toi pour animer leurs mornes et solitaires soirées. Néanmoins, ils aimeraient que leur voyage soit plus joyeux : en ce sens, tes prochains numéros devraient être plus plaisant, moins funèbres. Tu acquiesças, pris la bourse, en dénouas les cordons. Et rougis : tu n'avais fait qu'un peu de violon, déclamer des vers digne du cimetière voisin. Cette somme, entre tes mains... Tu n'en avais jamais vu de plus importante ; tu découvris de nombreuses années plus tard que cette somme était pourtant ridicule, surtout comparé à ton talent, dont tu n'as plus jamais douté après ton passage à l'âge adulte. Mais adulte, tu ne l'étais pas encore : tu étais encore un ado filiforme, ravi de pouvoir enfin gagner d'argent, et donc prendre ton envol, grâce à ce que tu aimais. Tu revins voir Moréane, dont les yeux brillaient désormais : tu eux alors la conscience aiguë que c'était ton art qui t'ouvrirait toutes les portes, et tous les bras. Tu embrassas Moréane, cette première humaine. Elle était plus jeune que toi, même si proportionnellement vous étiez bien plus proches que tu ne le pensais. La caravane passa ainsi un mois dans le village, au milieu des elfes de la tribu des Fleurété. Plusieurs autres tribus des environs vinrent commercer avec ces frêles et mortelles créatures, et la plupart restèrent quelques soirs d'affilé pour t'écouter. Ô douce surprise de la célébrité : tu étais réellement un interprête exceptionnel. Ton répertoire s'agrandit pendant cette période, de chants elfiques inconnus aux Fleurété, mais aussi de chants humains que les commerçants t'enseignaient, et que tu notas consciencieusement sur tes pages à portées. Tu étais ravi d'apprendre de nouveaux airs, cherchant à les connaître tous. Moréane fut la première femme avec qui tu établis une relation plus longue qu'une seule nuit. Tu ne l'aimais pas réellement : tu te considérais marié avec ton boulot. Mais sa compagnie te rassurait, et elle t'aurait sans doute servi de muse si tu avais été un compositeur. Mais ce n'était pas le cas : avec quelle matière ? Ta vie était routine, un peu d'amour, un peu d'eau fraîche, beaucoup de sons, d'accords et de gammes.
Les marchands finirent par partir. Moréane était en pleurs, pauvre et frêle créature d'habitude si insouciante ! Elle qui croyait que cette vie durerait toujours... Dans son esprit, elle se devait de rester à tes côtés. Tu en étais mortifié, mais ne voulais pas la blesser, tu ne dis rien : ses parents s'en chargèrent pour elle, l'obligeant à repartir. Quel avenir y aurait-il ici pour une humaine, sans travail et dont la vie n'était finalement que battement de cil ? Toi-même, tu ne pouvais partir. D'une part, tu n'avais pas fini ta formation, d'autre part, tu ne voulais pas voir mourir une femme à qui tu t'étais finalement attaché en tant qu'ami. Tu refusas de les suivre, malgré ses pleurs, et malgré le murmure doux qu'elle lâcha à ton oreille : si tu acceptais de la suivre, vous ne seriez pas deux, mais trois... Tu remarquas à ce moment ses gestes un peu maladroits, sa légère prise de poids, ses mains qui instinctivement venaient protéger son ventre. Tu fus mortifié. Comment, toi, jeune homme si jeune, surtout pour un elfe, pourrais-tu avoir un enfant ? Tu dus reculer de quelques pas, et Moréane te lâcha un regard de reproche : nul doute qu'elle ne s'attendait pas à cette réaction. Toi, qui venais d'apprendre cela, ne réalisais pas : un enfant ? Mais voyons, ça gâche la musique, ça gâche le temps libre, c'est dur de voyager, de sortir le soir... C'est une bouche de plus à nourrir, alors que toi-même vivais encore à la charge de tes parents. Tu embrassas Moréane une dernière fois, et te plaça à côté des elfes : c'était là ta place. Tu étais trop jeune pour partir, surtout hors de la forêt elfique.
Cet événement te préoccupa quelques temps, et tu cessas d'y penser. Encore une fois, la musique prenait une place prédominante dans ta vie. Tu oublias Moréane, tu oublias l'enfant qu'elle portait. Bien sûr, de vagues sentiments te revenaient de temps en temps, et tu songeais à quel point il était agréable d'être une elfe, avec un taux de fécondité bas, et une chance si moindre d'avoir un enfant : tu étais bien trop jeune pour comprendre à quel point les elfes idolâtraient leur descendance, de par justement leur rareté. Des perles de jeunesse dans un univers où les individus semblaient bloqués à l'âge moyen. Tu n'y étais pas encore, et il fallait avouer que par rapport aux elfes adultes, tu semblais grotesque, bien qu'à des yeux humains tu sembles grâce incarnée. Tes jambes étaient un peu arquées, trop longues par rapport à un torse trop fin et décharné. Ton visage était osseux, plus filiforme encore qu'aujourd'hui, et tes yeux enfoncés dans des orbites aux cernes trop visibles. Tu prenais soin de toi par intermittence, quand tes parents te le rappelait, et c'est à cette époque que tu acquis ton teint blafard, tes veines trop visibles et ta stature un peu faiblarde. Néanmoins, tu étais bien vivant, en bonne santé, et en grandissant tu te rendis compte d'à quel point ton allure était importante. Tu y fis plus attention, et embellis un peu... Sans pour autant atteindre ce physique éthéré surhumain que les autres elfes représentaient si bien. Tu évoquais déjà bien plus ce que tu atteindrais quelques siècles plus tard, ce skald un peu froussard mais charmant, aux cheveux clairs et longs, paraissant parfois un peu maladif.
Et ton passé te revint bien vite au visage. Ton adolescence se déroulait lentement, temps géologiques mais terriblement elfiques, et quand un homme d'un peu moins d'une trentaine d'années se présenta à toi, visiblement pas tout à fait humain, ni tout à fait elfique, tu compris à quel point les relations entre elfes et humains étaient complexes. Tu avais en face de toi ton fils, qui était né il y avait environ quarante-huit ans, en paraissant vingt de moins, mais dix de plus que toi. Une barbe légère, contrastant avec ton menton glabre ; ses oreilles vaguement pointues, mais plus courtes que les tiennes ; un corps plus filiforme et grand que celui d'un humain, tout en étant plus trapu que celui d'un elfe. Il te salua, se présenta comme Eènwë, fils de Moréane et d'un elfe. Il était venu là comme aventurier, ne comptait pas rester, mais aimait rencontrer les autochtones. Son regard, ses gestes, son ton, tout en lui criait qu'il était là pour toi. Mais vous ne parlèrent, et le semi savoura simplement le plaisir de rencontrer son père ; quant à toi, tu ne lâchais pas cet air de stupeur : tu pensais que ton amie n'aurais pas gardé cet enfant, que ses parents ne l'auraient pas laissé faire. Mais devant lui Eènwë se tenait. A un moment, tu n'y tins plus, et demanda des nouvelles de Moréane. Il pinça les lèvres, secoua tristement la tête, lâchant à mi-voix et presque à regret qu'elle était morte il y avait deux ans de cela, et que c'est depuis cette époque qu'il était parti sur les routes, à la recherche de... Il stoppa sa phrase là, et tu ne cherchas pas à en savoir plus. Il partit effectivement le jour même, et tu ne t'en soucias plus : tu ne le vis de toute façon plus non plus. Ta vie venait de commencer, tu pouvais théoriquement atteindre un âge aussi avancé qu'il frôlait l'immortalité. Ce gosse que tu avais, quelque part dans le monde, n'était qu'une péripétie supplémentaire sur ton chemin ; le peu que tu savais de lui, et les vagues sentiments que tu éprouvais pour sa mère faisait que finalement, c'est comme si un inconnu s'était présenté à toi, que tu avais vaguement eu l'idée qu'une filiation existait, et puis que tu l'avais laissé repartir, chassant de ton esprit des pensées impossibles : quelles étaient les chances pour qu'un inconnu soit ton fils ? Et même s'il l'était par le sang, tu ne l'avais vu ni naître, ni grandir, ne devenir adulte : tu n'étais pas son père, juste son géniteur. Tu l'oublias aussi, sans pour autant te fermer à l'idée que quelque part, sur Terre, ton sang continuait à couler. Tu n'en dis rien à tes parents, ni à personne d'autre. Tu n'en avais pas particulièrement honte, mais pas particulièrement fier non plus. Tout ce qu'ils auraient dit n'aurait pu changer les faits : tu avais un fils, sa mère était morte, il était adulte, et parti. Fin de l'histoire, de la rencontre entre un skald et son fils. Levée de rideau, changement de décor : la solitude recherchée du skald, retour au train-train, et finalement approche de l'âge adulte.
Ta vie devenait morne. Tu étais un musicien brillant, sans réel génie créateur, mais interprète de talent, dont le don de divertissement te hantait. Tu n'en saurais pas plus en restant avec les Fleurété, et tu commençais à trouver la civilisation redondante, barbante, totalement ennuyeuse. Tu décidas le jour de ta majorité de partir. Tu en informas le Conseil, qui grinça des dents mais ne put que se plier à ta demande : s'il ne l'avait pas fait, tu serais parti tout de même, en t'ôtant simplement tout espoir de retour -ce qui ne te gênait pas outre mesure. Tu saluas tes parents, embrassa ta dernière conquête sous les regards jaloux des autres femmes, et t'en alla. Tu croulais sous les cadeaux et les messages de chance : tu reçus deux dagues finement ouvragées, qui ne te servirent qu'en de rares occasions ; des vêtements de couleur vive dont tu tombas amoureux et dont tu ne perdis jamais le style ; des perles multicolores pour tes cheveux ; un nouveau violon en bois rare et de très bonne qualité. Et surtout, cadeau admirable de la part de la doyenne de la tribu, qui tu tatoua un arbre sur le torse. Cet arbre était celui où le conseil des Anciens avait posté sa salle de réunion ; symbole des Fleurété, ses feuilles avaient une teinte bleutée qui leur donnait un aspect aquatique, son tronc était large, noueux et comportait des entailles à intervalles réguliers pour y grimper comme à une échelle. La tatoueuse, même elfe, avait un aspect de vieillesse qui t'avait toujours choqué, et l'avait rendu presque aveugle, alors que même les autres Anciens semblaient figés à l'âge mûr. Néanmoins, les doigts de la doyenne étaient toujours agiles, et l'arbre qui naquit sur ton corps semblait frémir au moindre de tes mouvements. Tu étais aux anges, tu étais le représentant de ta tribu, dans tous les sens du terme. Tu partis, toi qui n'étais jamais sorti de ta forêt, et avais vu si peu d'humains. Une fois sur les routes, tu marchas au hasard : trouvais un panneau indicateur, trouvais charmant le nom d'un village puis t'y rendais, te perdant parfois. Tu arrivas ainsi dans la petit bourgade de Saweheim. Et ce fut le choc total : ta forêt, ton calme village te manquaient tout à coup. L'agitation et les cris humains étaient si différents ! Mais tu ne souhaitais pas devenir la risée des autres elfes, tu tu restas. Tu entras dans la taverne -bâtiment que tu savais instinctivement important- et tu te présentas au barman comme skald. Il te jaugea durement, dardant ses yeux perçants et calculateurs sur ton air naïf, et il te proposa une nuit d'essai nourri, couché dans la grange une fois les clients partis, et payé un dragon d'or la nuit. Une misère, mais tu acceptas. Tu chantas quelques joyeuses ballades toute la nuit, lanças quelques balles colorées, sous les yeux frémissants et ébahis des rares hommes sobres et attentifs. Tu fus bien payé un dragon d'or, mais les clients que tu rapportas te permirent de continuer ainsi quelques jours. Tu te lias avec quelques hommes, qui t'enseignèrent des rudiments de géographie et de culture humaine. Ils te donnèrent une carte, et l'un d'eux vint même un soir avec une partition, qu'il te confia. Tu l'essayas tout de suite, et la musique passa entre tes doigts de la chanson populaire et banale à une douce mélodie : tu eux tout à coup conscience de ton génie d'interprétation, alors que jusqu'alors tu prenais tes qualités pour du travail.
    « Hélas madame, celle que j'aime tant,
    Souffrez que soit votre humble servant
    Votre humble servant, je serez à toujours,
    Et tant que je vivrais autre n'aimerais que vous. »

A la fin de ton interprétation de cette chanson populaire, tous applaudirent. Tu te sentais fort, fier, doué. Tu gagnas avec cette chanson sept dragons d'or de pourboire, donnés par divers clients. Cette réussite te motiva pour aller plus haut. Tu repartis le lendemain, à nouveau marchant sur les routes au hasard : tu décidas d'utiliser la carte plus tard, que pour l'instant ce serait le temps des découvertes. Mal t'en pris ! Tu connaissais les elfes par ta naissance, les nains par ton éducation, les humains par les voyages. Tu n'étais pas préparé à une telle rencontre, petite bulle elfique choyée et protégée par un univers conservateur et trop fermé. Cette rencontre faillit te coûter la vie : des orcs ! Tu t’égaras dans leurs territoires, et fus capturé. Ton violon intrigua les Peaux-certes, tu ils voulurent connaître tes capacités : tu eux la vie sauve grâce à ta chance et à ton talent, malgré une belle frayeur. Tu sus que ta chance était grande, et tu en profitas pour retranscrire les chants et les musiques orcs sur le papier. Ils te semblaient barbares, et tu avais du mal à trouver beaux les rythmes et les sons traditionnels, mais tu compris leur intérêt ethnologique, et te promis d'y travailler un jour. Tu restas un mois pour compiler toutes ces œuvres, vivant avec ces brutes et les amadouant avec ta musique. Tu mangeas pour la première fois de la viande, bus pour la première fois de l'alcool, dont tu t’accommodas. Fasciné par ton propre tatouage, aimant cette forme d'art, tu te soumis à un artiste orc, qui décora tes bras de ces sombres spirales et arabesques, se promenant jusqu'au dos de tes mains ; ainsi que sur ton visage. Si ta première expérience avait été agréable, les doux doigts de la vieille elfe ne faisant presque que déposer l'encre -alors qu'elle s'inscrivait bien au cœur de ta chair-, cette deuxième expérience fut longue, douloureuse et très désagréable. Tu souffris beaucoup, mais ne te dérobas pas. Et tu découvris peu de temps après que dans tes veines coulait un peu de magie. En effet, tu avais lié une certaine amitié avec un groupe de jeunes orcs, que tu tentais d'éduquer, mais qui te payaient et te taquinaient en mauvais coups, blagues et violences. Un jour, alors que tu étais en train d'explorer une petite grotte, simplement vêtu d'un short à cause de la chaleur, ils t'attendirent à l'extérieur, un peu plus haut sur une corniche, des seaux d'eau bien remplis dans les bras. Tu sortis, pensif, et ils te lancèrent toute l'eau, qui te retomba dessus. Surpris, tiré de ton palais mental brusquement, tu éprouvas tout à coup une colère sourde. L'eau trempant tes vêtements fit comme demi-tour, s'éleva rapidement, et se projeta contre les orcs hilares. Ils stoppèrent net leurs rires gras : ils ne s'attendaient pas : ils ne s'attendaient pas à être mouillés. Ils étaient certes choqués, surpris, mais aussi terrorisés par ton air empli de fureur. Tes yeux étaient écarquillés ; ta main droite, paume ouverte, était tendue vers l'avant : tu étais sec, et tes cheveux voletaient autour de toi comme s'ils étaient parcourus par de la foudre. De plus, les feuilles de l'arbre sur ton torse frémissaient, comme si une tempête s'en approchaient : leur teinte aqueuse bouillonnait, et tu sentis une chaleur monter en son tronc. Tes yeux étaient révulsés, tu étais surpris toi-même par ce déchaînement stupide pour des broutilles, et tu vacillas, inquiet de ce qui t'arrivait, et tu sombras dans l'inconscience. Tu te réveillas dans la hutte du chaman, des linges humides sur le front. Te relevant doucement, hésitant, tu observas cet orc au visage raviné qui vrillait ses pupilles dans les tiennes. Vous vous expliquèrent, et tu décidas après votre entretien de reprendre la route. Tu promis au chaman de travailler tes pouvoirs révélés, pour éviter les accidents ; mais les orcs ne pouvaient dans ces conditions plus t'accueillir... Ou plus voulu.
Tu te rendis compte que tu maîtrisais l'élément aquatique. Tu commenças par essayer de « imperméabiliser » en te séchant par temps de pluie : tu réussis au bout d'un moment à totalement être sec lors d'une averse. Tu jouas ensuite avec l'eau en elle-même, faisant s'élever des gouttelettes puis le contenu de verres, avant de créer des petites boules aqueuses de cinq centimètres de diamètre. Tu n'arrivais d'abord qu'à en former une, puis deux, au creux de tes mains, puis tu parvins à jouer avec. Tu te rendis compte que l'arbre réagissait à tes actes magiques, et tu t'en servis aussi pour impressioner. Tu étais fier de toi, ajoutant ce don à la liste de tes capacités spectaculaires, au sens premier du terme, pour le spectacle. Tu décidas alors, maîtrisant instruments et arts de la scène, de te rendre à Château-Rouge, et de faire le tour des tavernes, puis des bourgs voisins. Tu fus remarqué par un nobliau de bas étage, qui t'emmena avec lui dans son domaine. Tu jouas devant lui et ses invités, qui tour à tour t'invitèrent : les Black, les De Raison, les Darrek, les Silvaruu, les De Vylä... Tu étais célèbres dans les moyennes sphères, tendant vers les hautes. Un jour, alors que tu étais invité à jouer chez les Das'Feran, et que tu te promenais tranquillement le long de la route, tu fus attaqué par un groupe de bandits qui tentèrent de te voler tes affaires. Tu sortis tes deux armes, mais elles semblaient bien trop faibles par rapport aux épées et coutelas ennemis. Tu faillis te rendre à l'évidence et aux ennemis, mais une patrouille apparue. Plutôt que de se sauver, les malandrins attaquèrent. Ils furent décimés, mais l'un des gardes était mal en point. Tu te précipitas à ton chevet, et un certain instinct te prit : tu versas de l'eau sur la blessure, et utilisas ta magie pour le soigner. Cet événement te marqua, et donna naissance à deux bouleversements chez toi : d'une part, ta décision d'arrêter de voyager seul entre les bourgades ; d'autre part, la découverte chez toi d'une branche de ta magie que tu ne soupçonnais pas, le soin. Il est faible : tu peux à peine soigner des coupures, écorchures, brûlures superficielles. Tu ne t'en sers jamais, par peur qu'on ne t'assaille de question, et préfère l'utiliser pour avoir l'air avenant lorsque tu te blesses par accident. Tu as néanmoins préféré garder tes brûlures aux mains, parts de ton histoire et preuves de ton entraînement.
Tu passas ainsi tes longues années, allant de manoirs en manoirs en accompagnant les caravanes marchandes. Tu appris à leur côté de nombreux chants, augmentant ton impressionnant répertoire. Tu continues à multiplier les conquêtes, bien que tu fasses bien attention à ne pas semer de bâtards partout : ton fils doit aujourd'hui approcher l'aube de sa vie, et être sur le point de rejoindre sa mère ; alors que toi-même a un physique de jeune adulte bien portant. Tu ne t'en fais pas réellement pour cela, tu sais que viendra ton tour aussi. Mais tu es un elfe, et tu n'as pas peur des siècles : qu'ils viennent ! Tu souhaites leur résister, et te faire mémoire de ce monde...

Récapitulatif & Détails


> Origine : Nord de Claires-buttes
> Famille et Relations : Tyriel Sombresang, fils d'Anval et de Cléa, membre de la tribu des Fleurété
> Possessions : vêtements de skald/deux dagues/de nombreux instruments
> Qualités, Talents : musicien ~ oreille absolue ~ empathique ~ social
> Défauts : coureur de jupon ~ procrastinateur ~ fainéant




Dernière édition par Tyriel Sombresang le Mer 13 Fév - 20:45, édité 4 fois
Revenir en hautAller en bas
Tyriel Sombresang
Tyriel SombresangAventurier Féminin Messages : 39
Age : 28
Inscrit le : 02/02/2013
Mer 13 Fév - 10:08
Désolée du double post, c'est pour dire que c'est terminé ! (Enfin). Ce message pourra être supprimé par les admins ;)
Je n'ai pas encore l'avatar, je tâche d'en trouver un temporaire.
Revenir en hautAller en bas
Renou
RenouSeigneur Masculin Messages : 1491
Inscrit le : 13/12/2010
Mer 13 Fév - 11:57
J'ai pris mon temps, mais j'ai tout lu. C'est génial. Au final on sait très bien où en est ton personnage, et malgré l'histoire détaillée il y a largement les perspectives d'évolution ! C'est super cool ! :D J'ai hâte de RP avec lui \o/
Revenir en hautAller en bas
Kord'
Kord'Seigneur Masculin Messages : 3394
Inscrit le : 06/12/2010
Mer 13 Fév - 13:41
Je confirme °-°
Revenir en hautAller en bas
Tyriel Sombresang
Tyriel SombresangAventurier Féminin Messages : 39
Age : 28
Inscrit le : 02/02/2013
Mer 13 Fév - 20:53
*rougit*
Merci beaucoup !
Revenir en hautAller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en hautAller en bas
Tyriel Sombresang
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum