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Kord'
Kord'Seigneur Masculin Messages : 3394
Inscrit le : 06/12/2010
Dim 7 Juil - 14:58
Il y a beaucoup de lecteurs parmi nous, voici donc un sujet pour partager nos lectures ! :)
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Lyanthri
LyanthriAventurier Masculin Messages : 86
Age : 40
Inscrit le : 14/06/2013
Dim 7 Juil - 15:03
C'est avec un immense honneur et beaucoup d'émotions que je poste le premier, alors je voudrais remercier ma ma... Bon, ok...

Donc petite critique du livre Gheritarish de Michel Robert.

Juste pour commencer, quelques mots sur l’auteur (biographie tiré de Wikipedia) :

Citation :
Michel Robert est né en 1964, il est père de deux enfants. Handballeur professionnel de haut niveau pendant plus de dix ans, il s'est reconverti depuis dans l'édition et le journalisme. Amateur de bon vin et de bonne cuisine, il doit sa plume alerte et son sens aigu du récit à une passion de toujours pour la fantasy et le roman noir. Ses références dans le domaine sont Jack Vance, Roger Zelazny, Guy Gavriel Kay et Pierre Grimbert. Après avoir collaboré avec ce dernier sur l'écriture du cycle de La Malerune, il explore avec le cycle de L'Agent des Ombres un registre plus personnel : une fantasy aux accents crépusculaires, teintée d’humour noir, de violence et d'érotisme.

Alors par où commencer?

Juste pour remettre un peu l’histoire dans le contexte, c’est un roman qui n’a pas de réel lien avec l’Agent des Ombres, si ce n’est le cadre de l’univers et le héros ainsi qu’un personnage secondaire. L’auteur a écrit le roman sur la demande des fans, il n’avait pas prévu apparemment de le faire au début. Lors du troisième ou quatrième tome du Cycle, Gheritarish s’absente pour une raison obscure, c’est cette partie qui nous est contée.

Concernant le personnage principal, Gheritarish An Loki-C’haras An Gwen’Dallavallach, surnommé Gher’ par ses amis, c’est un Loki, guerrier au service du Chaos. Comme tous ceux de sa race, il a la peau bleue, une musculature impressionnante, une chevelure hirsute, à peu près et un côté sauvage indéniable. Mais ce n’est pas n’importe quel Loki, c’est le parangon de son espèce, être de pur magie, bagarreur, grand buveur d’alcool devant l’éternel et shaman à ses heures perdues.

Au niveau de l’histoire, nous suivons donc les pérégrinations de Gheritarish, en vacances dans les Territoires Francs, amené à fouler bien malgré lui les Terres de Sang. On peut comparer ça à un voyage initiatique, loin de la guerre opposant les Empires de la Lumière et des Ténèbres ainsi que des manigances du Chaos. Lui qui comptait passer un temps tranquille et découvrir des paysages inexplorés, car par un tour de maître Destin, il va se retrouver dans un environnement plus qu’hostile et intriguant.

Concernant la narration, l’histoire est (bien) écrite à la troisième personne, on assiste aux évènements en tant que spectateur omniscient. On ne subit pas la description des personnages et paysages, on la vit réellement. (Ce qui est d’ailleurs vrai pour tous les livres de M. Robert) Au niveau des personnages, tous sont intéressants, on adorera détester certains adversaires, voire certains alliés de notre Loki, quelques uns ayant d’ailleurs une personnalité assez complexe.

Parlons maintenant de l’ambiance, alors là, c’est particulier. C’est carrément un hommage aux westerns d’antan, mais à la sauce fantasy! En effet, et c’est un parti assumé de la part de l’auteur, le roman fleure bon le tord-boyaud, les bagarres de taverne et les attaques de diligence, le tout sans qu’aucun coup de feu soit tiré (c’est de la dark fantasy, pas de la science-fantasy ;) ) . Le résultat est là, la sauce prend très très bien. On s’attend presque à entendre la célèbre musique du Bon la Brute et le Truand en tournant les pages. L’action est omniprésente, l’érotisme aussi, en termes crus. Attention, si vous êtes réfractaires aux descriptions détaillées de l’acte passez votre chemin. Mais il serait quand même dommage de rater ce livre.

Vous l’aurez compris , pour ma part, en grand fan de l’auteur j’ai vraiment tout apprécié dans le roman. Encore plus fort, l’ambiance m’a tellement plu que j’ai acheté, le jour où j’ai fini Gheritarish, le pdf de DeadLands Reloaded, édité chez Blackbooks Editions, jeu de rôle se situant dans un univers type western, en pleine guerre de sécession avec des éléments horreur/fantasy (je ne regrette d’ailleurs absolument pas mon achat, j'attends juste de trouver des joueurs, je le tenterai bien à l’occasion par table virtuelle interposée, avis aux amateurs! ;) )

En gros si vous aimez les western, la dark fantasy et les boules de poils bleues (comme un Féral teint ou un Khajiit (ou un Renou teint) achetez-le!
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Lyanthri
LyanthriAventurier Masculin Messages : 86
Age : 40
Inscrit le : 14/06/2013
Mer 10 Juil - 22:33
Aller, une petite critique de livres, ça fait un petit moment que ça me trottait dans la tête, je vais parler aujourd’hui de la Symphonie des Siècles de Elizabeth Haydon.

Quelques mots sur l’auteur (source wikipedia) :

Citation :
Elizabeth Haydon (née en 1965 dans l'État du Michigan) est un auteur américain de fantasy. Elle a écrit deux séries de fantasy, La Symphonie des siècles, qu'elle a commencé en 1999, et une fiction pour adultes et jeunes adultes :The Lost Journals of Ven Polypheme.

Malheureusement, le dernier tome de La Symphonie des siècles, The Assassin King, laisse le lecteur en plein suspense. Après six ans de non communication, autant de l'auteur que de l'éditeur, nous ne savons pas si elle a abandonné ou non cette grande saga...

Herboriste, harpiste et chanteuse accomplie, Elizabeth Haydon vit sur la côte est des États-Unis. Elle a rédigé Rhapsody, son premier texte de fantasy, en 1999.

Donc la Symphonie des siècles est une trilogie composée (excusez du jeu de mot) de Rhapsody, Prophécy, Destiny. Ayant les éditions françaises, les trois tomes sont divisés en deux livres à chaque fois.

Dans cette série de livres, nous suivons les aventures de Rhapsody, jeune adolescente, barde de son état, qui aspire à devenir une Baptistrelle (une sorte de barde de grade supérieur dédié à la Vérité) qui tire ses pouvoirs de ses chants. Lorsqu’elle fait la connaissance de Achmed, un assassin un peu particulier et de son acolyte, Grunthor, un bolg, sorte de géant ayant une affinité avec la terre, sa vie va être boulversée. Elle entame alors un voyage initiatique, au travers des différentes contrées qui changera à jamais sa destinée. Du début du monde connu aux confins de lointaines îles en passant par le centre du monde, une chasse au démon va s’engager, les péripéties vont s’enchaîner jusqu’à atteindre le dénoument de la Vérité.

Les personnages principaux, les trois cités au-dessus, vont bientôt monter au nombre de cinq puis de six au fur et à mesure des tomes.

Pour une fois, les personnages secondaires ne prennent pas le pas sur les principaux au niveau intérêt / capital sympathie.

Rhapsody, la liringlas (espèce d’elfe du soleil) a un caractère bien trempé, bien que faible devant les enfants. D’un tempérament fougueux, qui peut parfois aller jusqu’à la témérité, elle ne lâche jamais l’affaire quand l’enjeu est important. D’une nature plutôt bonne, elle aime la vie et va tous les crépuscules et toutes les aubes chanter à la gloire du soleil et de la renaissance de la vie. Personnage plutôt simple dans la description qu’en fait l’auteur, elle n’en reste pas moins un des atours majeurs du livre, on s’attache très vite à son franc-parler et à sa pétillante bonne humeur, qui, chez certains héros, pourraient être insupportables. Toutefois, elle est pétrie de doutes, failles et porte un passé lourd d'expériences pas forcément agréables. Et puis elle a une rapière, et puis elle est barde, et rien que pour ça, on l’aime!

Concernant Achmed, là encore, on est loin d’être déçu. Ce personnage est un des plus complexes qu’on puisse trouver dans la série de livres. Ses origines sont révélées au compte-goutte et entretiennent le mystère qui plane sur ce protagoniste. Doté d’un solide humour noir et d’un cynisme particulièrement grinçant, il fait bien entendu parti de mes héros préférés. Ses relations, plutôt tendues avec Rhapsody au début, évoluent au fil des romans pour en arriver au même niveau que ce qui le lie à Grunthor.

En parlant de lui, le bolg est un personnage attachant, voire très attachant. Grunthor, de la race des bolgs, ce qu’on pourrait rapprocher des orques, géants, et autres engeances maléfiques, n’est pas exactement comme les autres membres de sa race. Certes sergent instructeur, certes redoutable en combat, on se dit déjà tiens, elle nous ressort le cliché du paria de sa race adopté tant bien que mal par les humains et autres à force de gentillesse et de noblesse d’âme. Que nenni, ne vous y trompez pas, Grunthor est et reste un bolg,  la fureur à l’état pur et les personnes finissant dans son estomac. Ce qui le rend attachant est plutôt l’humour dont il dispose et les chansons qu’il affectionne tout particulièrement. (Généralement des chants de guerre où il est question de démembrer des ennemis).

Le style d’écriture, bien que classique est efficace. L’aventure est rythmée de telle façon que l’on ne s’ennuie pas une seconde. Les descriptions restent courtes mais explicites. Il est particulièrement agréable de suivre les pérégrinations de nos héros à travers les différentes contrées qu’ils visitent (bien malgré eux). Des rebondissements viennent de temps en temps boulverser le déroulement de l’aventure et très vite on est surpris par les changements qui en découlent. On se surprendra ainsi à avoir envie qu’un évènement se produise ou pas et on assistera, impuissant à ce qu’on ne voulait pas qu’il arrive. Toutefois certains passages sont un peu trop attendus, mais celà ne nuit en rien, ni à la trame, ni au rythme de l’histoire. Je ne peux pas trop en parler pour éviter de spoiler l'histoire, mais certains évènements sont à dessein racontés dans le désordre par l'auteur, ne donnant au lecteur l'explication qu'à la fin. Ca peut être perturbant, mais j'ai trouvé ça pas mal du tout!

En gros, vous voulez lune héroïne qui soit pour une fois un barde, un assassin mutique et cynique et un bolg à la dévotion sans faille envers ses amis? Achetez-le, vous ne serez pas déçus! ;)
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Sisilia
SisiliaGarde Féminin Messages : 1524
Age : 46
Inscrit le : 28/04/2011
Jeu 25 Juil - 21:40
Hé ben dis donc, toi quand tu fait une critique, tu ne la fais pas à moitié ! ... Tu m'as donné envie des les lire ! 8D
Je les ajoute à ma pile virtuelle-qui-ne-cesse-de-grimper-à-l’assaut-du-plafond-virtuel-de-ma-bibliothèque-idéale-virtuelle-Hélas.
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Lyanthri
LyanthriAventurier Masculin Messages : 86
Age : 40
Inscrit le : 14/06/2013
Ven 9 Aoû - 14:13
Aller hop, je ressors une petite critique de la Trilogie Loredan que j'avais faite il y a un petit moment, celle-ci vaut pour le tome 1 : Les couleurs de l'acier.

Code:
Quelques mots sur l'auteur d'après ce que me dit wikipedia :

K.J. Parker est un pseudonyme, l'identité réelle de l'écrivain n'a jamais été révélée. Apparemment Parker aurait travaillé dans le domaine de la loi, dans le journalisme, et dans le domaine de la numismatique. Il aurait été élevé dans le Vermont, ce qui aurait influencé les différents environnements décrits dans ses oeuvres.

L’histoire se passe dans un monde assez proche de notre XVI° ou XVII° siècle mais où la magie est présente (très peu toutefois, car elle est inexpliquée, il n’y a pas de mages à proprement parler, seulement des chercheurs qui étudient le Principe comme ils l’appellent.)

Il y a trois grandes parties du monde qui sont décrites, avec trois peuples principaux (tous humains cependant):

- L’empire de Perimadeia

Le système politique en place de la plus grande cité, « l’imprenable Cité Triple de Perimadeia » est un curieux mélange entre empire et république (préfets, empereur, patriciens...)
Cette cité est une mégalopole accueillant toute personne voulant venir y faire du commerce, tout le monde y est accepté à partir du moment où il respecte les règles, y compris les sauvages.

Dans l’empire, la justice est rendue de façon originale. En effet, tout litige se règle grâce à des duels d’avocats. Lorsqu’un avocat est tué ou mutilé, le client de cet avocat est reconnu coupable et est donc condamné à subir la peine prévue par le juge.

- Le peuple barbare

Dans les plaines, des nomades, proches de la nature et excellents forgerons, ayant un autre point de vue de la civilisation que les perimadeiens, sont considérés comme des sauvage par le peuple de l’Empire. Maîtrisés puis traqués par le général Maxen il y a quelques années de cela, ils ont depuis arrêté les raids sur la Cité qui les accueille s’ils veulent y venir.

- Les îliens

Habitants d’Île, une cité hors de l’Empire, florissante, héritage des premiers pirates qui se sont attaqués dans les premières heures de leur histoire à Perimadeia, ils sont pacifistes et commercent très régulièrement avec la Cité Triple. Peuple raffiné, ils sont généralement à la recherche de biens de consommation courante qu’ils échangent contre des épices fines et autres raretés de leur contrée.


Voilà pour le contexte.




Le premier tome nous invite à suivre les aventures de deux personnages principaux à mon sens (il y en a plus, mais ces deux sont les plus intéressants et l’auteur se centre essentiellement sur eux).


- Tout d’abord, Bardas Loredan, avocat de son état, qui survit depuis maintenant plus de dix ans à son métier. Homme fatigué, il n’aspire qu’à prendre sa retraite, mais le destin va en décider autrement.
Le personnage, assez attachant, fait un peu penser à Benvenuto Gesufal de Janua Vera et Gagner la Guerre de J.-P. Jaworski dont je ferai une critique une prochaine fois. Il n’a pas d’autre ambition que de passer le reste de sa vie tranquille. Le personnage, comme celui de Jaworski est assez âgé par rapport aux classiques romans de fantasy, (Rand, Belgarion etc...) ce qui permet d’ajouter un peu de fraîcheur dans les descriptions de l’action, l’agilité et la force n’étant pas les caractéristiques principales du héros, il comptera plutôt sur son expérience acquise au fil des années.
D’un naturel grognon, il ne se voit pas comme un héros, ayant eu son content d’aventures avant sa carrière d’avocat. Nous découvrirons donc son histoire au fur et à mesure des pages, quelques retours en arrière étant faits pour inciter le lecteur à s’attacher au personnage et en apprendre plus sur son passé.

Le second personnage qui est aussi important que Bardas est - Temrai -, jeune barbare venu dans la cité afin d’apprendre comment vivent les ennemis héréditaires de son peuple. Personnage candide, un peu timide, nous suivrons son parcours à l’intérieur et à l’extérieur de Perimadeia. Il fait un peu penser au personnage de Rand Al’Thor de Robert Jordan dans le cycle de la Roue du Temps, nous verrons sa personnalité évoluer au fil des pages.


La lecture est agréable, le style d’écriture est plutôt fluide, l’histoire, bien que basique, reste intéressante. Pourtant, les rebondissements arrivent seulement à la fin du premier tome, ce qui arrive juste à temps pour nous donner envie de lire la suite, du moins pour ceux qui auront supporté l’action assez lente sur certains passages. Le background, assez bien construit aurait gagné à être plus fouillé. La psychologie de certains personnages principaux aurait gagné en profondeur si elle avait été plus développée.


Donc du positif comme du négatif dans cette lecture mais qui reste quand même un bon roman de fantasy. A sa sortie en poche, je lirai le tome deux et je vous dirais si la suite accélère un peu le rythme ou non...
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