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Aller au Marché, c'est comme une marche de santé? Ou pas.
Vertigo Steins
Vertigo SteinsAventurier Féminin Messages : 44
Inscrit le : 30/12/2013
Mer 1 Jan - 1:10
Le matin était bien jeune lorsque Le Chasseur pénétra dans les rues de Château-Rouge. Cette vieille ville, pleine de souvenir divers. Le nez dans la brise, il humait tranquillement les arômes ou les odeurs qui lui parvenaient: Devant lui, les premiers pains du jour finissant leur cuisson et à sa droite, une demoiselle ayant eue une dure nuit qui empestait le parfum. La fragrance forte lui laissait croire qu'elle était délibérée, probablement à l'intention de ces tavernes malfamées où l'air est si atroce qu'il faudrait un bidon de parfum pour couvrir les effluves exécrables.

Château-Rouge, cette ville et le Quartier Pauvre ne lui manquaient pas. Son air jovial ne se s'assombrissait pourtant pas  et son regard traînait de gauche à droite, reluquant une jeune boulangère ou observant attentivement un avis de recherche. Le bruit des pompes hamotrices se faisaient plus lointain à mesure qu'il prenait la route vers le Marché. Couleur et variété l'accueillirent dans cet endroit de grande diversité. La dernière besogne avait bien roulé et sa bourse cherchait à se délester de quelques dragons d'argent pour la prochaine. Des rations sèches et de l'équipement d'occasion semblait lui sembler une entreprise viable dans cet espace marchand de la Grande Capitale.

À l'abri, le visage plongé dans l'ombre de sa cape d'un vert sombre, il observait colifichets et bricoles avec un intérêt superflue. C'est alors qu'un bruit le sortie de sa transe lunatique et sa rêverie, il y avait sur la place publique du mouvement. Qui avait commencé la querelle dans le Marché? Il l'ignorait. Pourtant, toute bonne personne sait s'abstenir des ennuis quand il le faut et c'est sans hésitation qu'il se glissa sur le coté comme une ombre, se faufilant du coté pauvre de la ville: Ses habits de moindres envergures ne lui laissaient pas le luxe ni la possibilité de passer pour la haute. Son regard perçant scrutait le moindre combattant qui dérivait trop proche, au fur et à mesure qu'il se déplaçait vers la zone de calme.

C'est alors que l'esquive complète des ennuis semblait à la portée de sa main qu'une personne se fracassa contre une petite herse sur son chemin. Le tumulte du combat dérivait vers lui alors qu'il observa le chemin pour une autre voie d’échappatoire. Vue son sombre métier, il préférait ne pas être sous la loupe des gardes lorsqu'ils reprendraient le contrôle sur le chaos. Il chercha donc du regard le parti pris le plus convaincant de se vaste chaos histoire de se tailler un chemin en sa compagnie, l'épée maintenant en main au besoin.
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Saela
SaelaAventurier Masculin Messages : 335
Age : 30
Inscrit le : 29/08/2012
Mer 1 Jan - 15:33
Cela faisait plusieurs jours que Saela avait regagné Château-Rouge, depuis la fin de son escapade en montagne. Bien qu'elle en fut sortie considérablement plus riche, elle en avait souper des nabots et avait aspiré à un peu de calme.
Cependant, deux jours à peine après cette mise au repos, l'ennui l'avait déjà atteinte et elle décida donc de se trouver une occupation incluant, si possible, son lot de combat, d'or et de sang. Malheureusement, ses contacts restaient étonnement silencieux : le secteur de l'assassinat semblait calme, et la concurrence chaque jour plus nombreuse, prétendaient-ils.

C'était d'ailleurs cette concurrence qui allait lui amener les ennuis ( ennuis qu'elle cherchait, de toute façon ). Elle était en train de ronger son frein dans une taverne plutôt quelconque, lorsqu'un jeune homme à la mine arrogante pénétra dans l'établissement et, déployant tant d'efforts pour rester discret qu'il en devenait plus que suspect, s'approcha d'elle avant de tenter de lui enfoncer sa dague dans l'œil.
L'homme se retrouva désarmé et avec le bras cassé en moins d'une seconde. Elle tira son visage vers elle en l'attrapant par les cheveux et le scruta : était-ce un vieux concurrent en quête de vengeance ou bien même un quelconque amant éconduit ? Non, décidément elle n'avait jamais vu cet homme.

Alors qu'elle comptait emmener son assaillant pour un petit interrogatoire musclé, trois autre hommes se levèrent de concert et dégainèrent leurs lames pour lui barrer la sortie. Un simple coup d'œil à leur allure suffit à la convaincre que ces trois là était des professionnelles aguerris. Mais pas autant qu'elle. Elle repoussa le jeune homme ayant sans doute servit de diversion sur le côté avant d'envoyer le tueur le plus proche traverser la fenêtre et s'écraser dans la rue. Elle le suivit rapidement, empruntant la même sortie que lui, de façon certes plus gracieuse, pour tomber sur de nouveaux hommes armés et à la mine patibulaire.
D'humeur taquine et soucieuse de s'éclipser avant l'arrivé de la maréchaussée qui ne manquerait pas de poser des tas de questions, elle se fendit d'une mine effrayé et offrit son regard le plus innocent ( soutenu pas une moue effrayé des plus convaincante ) à un gigantesque personnage tout en muscle qui ne tarda pas à s'opposer aux assassins pour sauver la demoiselle en détresse. La foule s'agita, certaines personnes rejoignirent la montagne de muscle, d'autres tentaient de fuir les lieux et d'autres encore semblaient prendre des paris. La situation vira rapidement au chaos le plus total et Saela en profita pour s'éclipser discrètement vers les quartiers pauvres, soucieuse de réfléchir à tête reposée à tout ça. Franchement, qu'on tente de l'assassiner, elle ? C'était plus amusant qu'insultant mais elle devait réagir quand même.

Presque sortie de la cohue, elle se vit barrer la route par un énième agresseur qui eut droit à son propre vol plané, atterrissant presque sur un homme qui semblait lui aussi vouloir quitter les lieux. Amusée, elle adressa un clin d'œil complice à l'homme encapé avant de poursuivre sa route.
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Vertigo Steins
Vertigo SteinsAventurier Féminin Messages : 44
Inscrit le : 30/12/2013
Mer 1 Jan - 16:02
Lorsque son regard croisa celui de la mutante, chose qu'il ne pouvait aucunement deviner à l'apparence, il reçut un clin d’œil complice. Il ne lui fallait pas plus pour le convaincre sur le moment de s'allier à elle. D'un plat de lame bien placé dans le ventre, il envoya un voyous reprendre son souffle en petite boule à terre. Le mécréant en question avait tenté d'approcher "la demoiselle" qui avait assez de ruse pour quitter le chaos. Certes, il ne se doutait pas que cette même demoiselle avait toutes les chances du monde de lui tordre le cou comme n'importe quelle brute présente dans les barrages à l'instant. Le regard et l'allure faisait probablement son effet. De plus, quoi de mieux pour se trouver un allier temporaire que de barrer une attaque qui lui était destiné. Entre deux mouvements d'esquive, des hommes se battant tout juste dans son dos, il s'adressa à celle-ci.


-Bien le bonjour, un matin mouvementé, n'est-ce pas?


Sa courtoisie presque exagéré, et cette phrase typique d'un bourgeois saluant une demoiselle, se voulait probablement une forme d'humour sur la situation bordélique. Quelques pas encore et il était juste auprès d'elle. La jeune femme était grande. Maintenant dans la mêlée il ne s'appliquait plus à diminuer son physique imposant: plutôt haut il ne dépassait qu'à peine-celle-ci.

-Que diriez-vous d'une balade courtoise loin de la garde? Ils sont grognons ces derniers jours...

Ne désirant pas faire couler le sang en publique, Vertigo rengaina rapidement sa lame pour attraper un des résidus du combat qui titubait vers eux et l’attrapa par le collet pour achever le barbare d'un bon coup de poing sentis sur le pif. Une bataille de taverne ou de rue est déjà moins répréhensible qu'un meurtre publique. Son regard pâle regarda bien les alentours jusqu'à ce qu'il tombe sur un recoin qu'il connaissait bien. Lui-même, gamin, il passait par là pour s'esquiver dans les quartiers pauvres quand il réussissait à voler quelque chose pour subsister.

-Si ça vous dis, j'ai un très intéressant parcours à vous proposer. Tenez, nos amis arrivent, dit-il en désignant du menton un attroupement de garde l'autre coté du Marché.  Pas envie de prendre le thé en prison, et vous?


Les "Force de l'Ordre" mataient les malfrats alors que Le Chasseur s'esquiva vers ce qui semblait un cul-de-sac désert. Soigneusement, il glissa hors de leur muret de pierre trois tige de fer légèrement rouillé pour ouvrir une voie d’échappatoire. Il attendit de voir si la guerrière allait suivre, après quoi il replacerait rapidement les barres et prendrait la fuite dans les tréfonds de la ville, seul ou accompagné. Mine de rien, il était curieux et la jeune femme avait un certain charme. Les premiers abords ne le laissait pas complètement insensible avec ses petits penchants libertin. Rien d'exagéré, évidemment.
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Saela
SaelaAventurier Masculin Messages : 335
Age : 30
Inscrit le : 29/08/2012
Mer 1 Jan - 19:45
Saela ne répondit à l'encapé que d'un de ses sempiternelles sourires qui pouvaient vouloir dire tout et rien. Elle l'observa un instant : grand, musclé et visiblement rompu à l'art du combat ; elle aurait put le prendre pour un guerrier ou encore pour quelque chevalier errant et désœuvré, mais elle avait assez côtoyé sa propre engeance pour savoir reconnaître un tueur quand elle en voyait un.
Elle le suivit, cependant, jetant un simple coup d'œil en arrière pour se délecter du foutoir qu'elle avait engendrée. Il s'avéra que son petit raccourci était fort pratique, et elle se promit de ne pas oublier son emplacement.

Une fois dans la ruelle sombre et crasseuse de l'autre côté, elle attendit patiemment que l'homme ait refermé le passage, puis, barrant la seule voie désormais accessible, elle dégaina son sabre et planta son regard de braise dans les yeux gris de l'encapé. Cette fois, nul sourire sur ses lèvres :

- C'était excellent, vraiment ! Toute cette coordination, ce jeu de piste pour m'amener à baisser ma garde, je dis bravo, franchement. La liste de mes ennemis encore en vie est extrêmement courte, mais je vais quand même te demander de faciliter mon enquête. Qui vous a engagés, toi et tes amis ? Sans me vanter, j'imagine que la prime doit être des plus alléchante ! Mais je n'ai pas prévu de mourir pour le moment, et, si toi non plus, tu ferais mieux de répondre à ma question.
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Vertigo Steins
Vertigo SteinsAventurier Féminin Messages : 44
Inscrit le : 30/12/2013
Mer 1 Jan - 23:24
L'air jovial de l'homme disparu subitement, affichant plutôt un air grave et prudent devant la lame. Rapide comme l'éclair, il dégaina également pour adopter une position défensive. Cette femme, qu'il trouvait à l'instant un peu folle ou paranoïaque, avait perdu tout son charme. Maintenant, sa seule idée, était de se sortir de là sans avoir une psychopathe s’abattre sur lui pour une raison imaginaire. Attentif, il soupira un peu puis pris finalement parole.

-Me voilà châtié d'avoir voulu aider une demoiselle dans une cohue de déviant, avoir su. Nous avons tous nos faiblesses. Si ça se trouve, c'est vous qui avez causé tout cet émoi au Marché.

La suite fût assez rapide, une léger recul précéda un pas rapide contre le mur à sa droite puis un saut agile en ricochet vers la gauche. En moins de deux, il était sur le toit bas d'une sorte de remise de bois, s'assurant de garder les pieds sur les planches saines pour ne pas défoncer la structure avec sa masse. Avait-il entendu une épée racler la roche juste un cheveux après qu'il se soit éclipsé là? Très possible quoique ça pouvait aussi être son imagination. La jeune femme ne semblait pas commode, il pariait aisément un dragon d'or là-dessus. Vertigo pointa soigneusement l'épée pour empêcher celle-ci de grimper à son tour, être en hauteur le préservait de l'agression pour le moment.

-Si vous tenez tant que ça à ce qui se passe dans le Marché, vous pouvez y retourner. Moi je n'ai rien à faire de vos ennuis, c'est votre problème.

Un léger sprint puis un autre bond, il était maintenant bien en hauteur sur le toit d'une maison à l'aide d'un grappin sortie de sa besace. S'infiltrer et l'escalade urbaine était dans ses spécialités en terme d'assassin.

Ne trouvant rien d'autre à ajouter, il se permit une courbette. Reprenant son visage de bonne humeur maintenant hors d'atteinte de la lame. Il n'attendit pas que la tueuse se met en tête de pousser le bouchon plus loin. Vertigo se détourna pour reprendre un pas de course sur les toits, sauter par-dessus quelques ruelles et enfin redescendre aussi vivement qu'il était monté. Rester sur les toits lui donnait certes un avantage pour ficher le camp immédiatement, mais ce n'était pas une conduite si subtile non-plu. Il avait donc avantage à descendre une fois quelques rues passé et la mutante perdu de vue. La demoiselle en question s'avérait un peu trop risquée à côtoyer et ne lui avait rien apporté contre son service. S'éclipser était le réflexe le plus prudent avec une personne qui a le sang trop bouillant sans raison ou la lame affamé.


Sa fuite en catimini et pas rapide porta fruit un moment, perdant de vue la Furie.Il s'arrêta aux portes d'une auberge miteuse pour aller prendre un second souffle sur l'évènement. L'assassin se demanda à son tour si cette femme n'était pas une personne qui en avait après sa peau pour une raison obscure. Sa conduite avait été si excessive...
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Saela
SaelaAventurier Masculin Messages : 335
Age : 30
Inscrit le : 29/08/2012
Jeu 2 Jan - 22:31
Saela ne s'était certes pas attendu à ce que son interlocuteur avoue sur une simple menace. Et elle ne s'était pas non plus attendu à ce qu'il cabriole avec tant de facilité... Ah mais c'est qu'en plus il se permettait de se foutre de sa gueule, avec sa courbette !
Soit ! Elle aimait la chasse.
L'homme était rapide, mais guère plus qu'elle, et il était de plus assez difficile de rater une personne s'amusant à sauter de toit en toit. Quant à elle, entre le fait que la foule la dissimulait convenablement et celui que l'homme ne pouvait se permettre de trop ramener son attention ailleurs que sur ses acrobaties sous peine de chute mortelle, Saela pouvait se permettre d'avancer à bonne vitesse sans trop s'exposer.
C'est au moment où elle se questionnait sur la possibilité amusante d'envoyer une dague dans le dos de l'encapé, que celui-ci eut l'idée de redescendre sur le plancher des vaches.
Elle pesta intérieurement : la foule qui la dissimulait tantôt était maintenant un éventuel désavantage. Elle accéléra légèrement le pas, scrutant chaque détail que lui dictaient ses sens et son instinct. Presque inaudibles au milieu du chaos urbain, les bruits d'un pas rapide. Un bout d'étoffe disparaissant précipitamment au coin d'une rue.

Elle retrouva sa cible sous l'enseigne rouillée d'une vieille auberge.

- Déjà fatigué ? le railla-t-elle. Et si nous allions boire un verre ?

Elle s'approcha lentement, l'arme au poing... Puis fut forcée de mettre un genoux à terre quand une douleur subite fit rage dans sa jambe. Elle put constater avec un plaisir assez mitigé qu'un carreau d'arbalète lui avait transpercé la cuisse de part en part.
Elle jeta un regard haineux à l'homme qui lui semblait être passé de proie à chasseur à l'instant. Pourtant, il semblait relativement surpris par la tournure des événements...
Elle jeta un coup d'œil en arrière pour identifier son agresseur. En l'occurrence, il s'agissait d'une femme présentement occupée à recharger son arme. Elle était accompagnée de cinq autres personnes à la mine patibulaire. Dieux que ces assassins devaient êtres nombreux, pour lui tomber dessus sans arrêt !

- Qui êtes-vous à la fin ? cracha la Mutante blessée.
- Vos remplaçants, répondit la femme d'un air amusé.

Saela se fit un devoir de lui ôter immédiatement ce sourire et fut très satisfaite de la voir passer de l'amusement à la surprise puis à l'horreur quand une dague vint se planter dans son œil droit.

- Tu ne remplacera plus personne, salope !

Les associés de la défuntes arbalétrière ne goûtèrent visiblement pas la pique, et, dans un but évident, s'approchèrent des assassins de manière à les encercler.
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Vertigo Steins
Vertigo SteinsAventurier Féminin Messages : 44
Inscrit le : 30/12/2013
Ven 3 Jan - 0:09
C'est qu'elle l'avait suivit et non seulement elle le suivait, mais la pagaille la suivait aussi. Ainsi, ils étaient une sorte de trio involontaire: Le Chasseur Poursuivie par la Furie et poursuivie elle-même par une bande d'inconnu saugrenu qui poursuit une ...

L'adjectif ne lui venait pas. En plus qu'elle semblait encore vouloir se battre, elle croyait toujours qu'il était dans le coup obscure des imbéciles qui venaient de se présenter. Le visage en premier un peu ahurie de cet entêtement à le suivre puis l'étonnement face au groupe qui tentait de mettre un terme à la vie de la Furie, il pris un air plus colérique.

Ce qu'il détestait être mêlé aux ennuis des autres, il en avait déjà assez des siens! C'est une chose qui s'apprend rapidement quand on est pauvre, chacun pour soit et l'autre peut bien crever s'il apporte des ennuis.

-Par les Catacombes! Il fallait vraiment que tu me suives pour me remettre ta poisse sur le dos jusqu'au bout? Bon sang si je t'aide à te débarrasser de cette vermine, vas-tu me ficher la paix!?


La colère était audible dans le ton de voix tout comme l'agacement.

Malgré ces pensées la situation déboulait si vite que se sortir de là sans s'en mêler semblait de plus en plus improbable. La femme à l'arbalète mourût rapidement une dague dans la tête, la tête du pseudo groupe venait de rendre l'âme. Une fois de plus, encerclé malgré lui, il devait se mêler aux affaires de la mutante et cette fois contre son gré. Son aide avait été courtoise dans le Marché, maintenant il se demandait s'il avait d'autre option pour éviter la débandade. Il détestait cet instant car il avait l'impression qu'il hériterait des mêmes ennemis après ce qu'il allait faire. Pourtant, il n'avait plus le choix.

Le groupe d’assassin fondirent sur eux, ce n'était plus le temps de se préoccuper de la femme derrière lui. Il y avait des chances d'être attaqué dans le dos par elle. Il prit les deux combattants qui était de son coté, jouant avec eux agilement. L'un fini par empaler l'autre , Vertigo n'aimait pas se salir les mains inutilement. L'assassin explorateur profita de l'étonnement de son ennemi pour lui glisser sa lame caché sous la garde, la fine lame disparaissant immédiatement dans les plis de sa cape. Son épée était toujours à sa hanche, il ne l'avait pas utilisé pour ce combat. D'une manière ou d'une autre, cela rentrait dans son "rituel" pour tuer. Il voulait faire de cette épée une arme honorable. Cadavre en main, bouclier de chaire il fixa la mutante une fois qu'elle en avait fini. Prêt à déguerpir, il voulait cependant essayer d'éteindre le feu rageur qui le poursuivait sous la forme d'une femme.

-Vas-tu me laisser tranquille maintenant? J'ai assez de mes propres ennuis! Je ne te connais pas et je veux rien savoir de toi, surtout si tu as des timbrés qui te courent après. Si ça se trouve, je serai poursuivis par eux aussi maintenant. Bordel!

La beauté de la jeune femme était devenu bien fade dans son regard, tout le trouble qu'elle apportait n'engageait qu'un sentiment amer et lasse. Un léger mouvement de tête vers la droite, le cri d'une femme pauvre dans une rue adjacente, le bain de sang publique ne serait probablement pas impuni.

-Je ne veux pas de cette sale besogne sur ma prime, moi je me barre. Je ne t'empêche pas de me suivre si tu veux échapper aux gardes, mais si tu penses que c'est pour te tuer, va-donc ailleurs cette fois! J'aimerais bien te demander qui sont ces gens et avec j'aurai des soucis désormais puisque tu m'as mêlé à ta merde, mais on a pas le temps!

Il repoussa le cadavre entre eux et pris le chemin sinueux des ruelles pour échapper à la garde une fois de plus. Après avoir vue le lancer de dague, il prit cependant soin de prendre moult tournant afin de s'éviter une dague dans le dos si celle-ci se prenait encore de passion pour mettre un terme à ses jours. Il ne se retourna pas ni ne fit pas si elle le suivait. Visiblement, elle n'avait pas le chic de la fuite comme lui, la situation du Marché l'avait démontré. Ses pas de course le menait à une destination où même la garde n'avait plus juridiction, un lieu que l'on dit presque maudit: Les Catacombes. La course dura un bon moment, parsemé de passage nécessitant quelques acrobaties pour passer rapidement ou une force physique considérable pour le passer à la dure, plus lentement. La course freina enfin dans le recoin noir d'une entrée vers le domaine des esprits. Calme, blasé, cette fois il espéra soit que la femme n'ai pas suivit, soit qu'elle se soit un tant soit peu calmée.
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Saela
SaelaAventurier Masculin Messages : 335
Age : 30
Inscrit le : 29/08/2012
Ven 3 Jan - 13:35
D'un coup sec, Saela, brisa le carreau en deux et l'arracha de sa jambe. Heureusement, l'arbalète utilisée était un petit modèle et la blessure n'était pas si grave. Elle voyait même déjà ses chaires se refermer.
Ses agresseurs furent assez surpris de la voir se relever sans problème et même s'approcher d'eux sans boiter ne serait-ce qu'un peu. Le sabre noir trouva la gorge du premier assez facilement. Le deuxième mourut tout aussi simplement, distrait qu'il était pas la mort de ses camarades aux mains de l'encapé. De rage, le troisième poussa un sprint vers elle. Saela esquiva d'un simple pas sur le côté, lui brisa le poignet et se mit à farfouiller ses entrailles avec son arme.

Sa soif de sang étanchée, elle écouta distraitement les dires de l'homme qui ne semblait finalement pas être son ennemi. En fait, ne perdant pas le nord, elle était aussi occupée à fouiller les corps de ses ennemis vaincu. Elle en était à dépouiller l'arbalétrière quand le cris strident retentit dans la ruelle.
Elle attrapa rapidement une bourse trop légère à son gout et quelques parchemins dépassant d'une poche discrète avant d'emboiter le pas à son compagnon d'infortune. L'homme démontra encore une fois son talent pour la fuite et sa connaissance du terrain. Elle-même connaissait bien les sombres ruelles de Château-Rouge mais, pour cette fois, elle devait bien s'avouer vaincue.

Une fois qu'ils furent à l'abri de leurs éventuels poursuivants, elle laissa une certaine distance entre elle et l'encapé, comme on le ferait avec un chat inconnu dont on se méfie. Décidant de briser la glace, elle lui offrit son plus charmant sourire :

- Je te prie d'excuser ma réaction légèrement... excessive de tout à l'heure. Mais tu es dans le métier, toi aussi, tu sais ce que c'est de se méfier de tout le monde.

C'est qu'elle était capable de se montrer civilisée. Au moins un peu...

Adossée à un mur, elle parcourait les parchemins récupérer plus tôt, cherchant une quelconque information utile. Il s'agissait d'un ordre d'exécutions accompagné d'une liste de noms, chacun ayant une somme inscrite à côté. Ceux qu'elle connaissait semblaient tous appartenir à des assassins plus ou moins reconnu dans le milieu.  Elle ricana en voyant son propre nom :

- Mince, ma tête vaut si cher que ça. Je serais presque tentée de me livrer pour toucher la récompense ! On dirait un contrat lancé contre des assassins de la ville. Et c'est commandité par une guilde, mais je ne reconnais pas le sceau. J'ai travaillé pour nombre d'entre elles, pourtant... On dirait que quelqu'un veut éliminer la concurrence. Mais ça n'a pas de sens ! Il faudrait des moyens et des soutiens énormes pour se lancer dans une telle entreprise. Ils s'attaquent à beaucoup d'indépendants mais il y aussi les membres d'un bon nombre de guildes. J'ignore qui est derrière tout ça, mais il va se faire de sacrés ennemis. Eheh, peut-être que ton nom est sur la liste... Regardes donc.
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Vertigo Steins
Vertigo SteinsAventurier Féminin Messages : 44
Inscrit le : 30/12/2013
Ven 3 Jan - 15:11
Au moins, la rixe avait peut-être été violente, mais elle avait été pauvre en perte du coté des deux assassins. Alors que les rues pauvres de Château-Rouge devait grouiller de garde, cherchant les auteur de ce massacre, les deux compagnons d'infortune étaient placé dans une des entrées de catacombe. Un silence dense les enveloppait jusqu'à ce que la femme prenne parole avec un sourire dont l'effet se perdit mais les mots furent plus efficace. La civilité avait bon goût, bien qu'il se méfiait tout autant qu'elle, voir peut-être plus.

-Je vois. Je ne me suis jamais affiché dans le métier sur mon identité propre. Il est un talent, pas une passion. Je prends volontiers les excuses.

Son esprit, lui, songea quand même "Bien que de préférence, éviter qu'elles aient lieu tout comme la situation aurait été apprécié.". Il n'avait pourtant  pas l'envie d'être grincheux, sa nature insouciante et son laisser paraître jovial lui plaisait plus que le fond sombre de sa personnalité où dormait le tueur.

La mine calme, son regard à peine visible dans l'ombre de sa cape, il croisa les bras tout en écoutant la mutante décréter le contenu du parchemin. Étais-ce une blague? Ses épaules s'affaissèrent tranquillement, suivit d'un long soupir puis il pris le parchemin tendu avec quelque peu de réticence. Quelque part, il espérait ne pas voir son nom sur cette feuille ainsi que tout oublier. La vie ne fût pas d'une telle générosité et à son grand regret, son pouce qui descendait lentement le long du parchemin s'arrêta sur un des ses multiples sobriquets professionnel soit: Le Chasseur. Sur le coup, il eut une hésitation. Était-ce un autre assassin qui se faisait appeler ainsi? Il n'avait pas choisit le surnom, il en avait hérité dans sa jeunesse à cause de pièges étranges qu'il usait dans son jeune temps pour tuer ses cibles. Il se serait décris comme prudent, les autorités publique l'avait décrété psychopathe près avoir trouvé quelques cibles étranglé dans ses installations. Ne pas prendre de risque et ne même pas être présent pendant un assassinat était pourtant une méthode très efficace, simplement besoin de laisser sa marque sur le piège pour revendiquer le contrat et tout allait bien! Bref, il continua sa lecture et retomba sur un autre nom d'emprunt dont la somme était moins ronde, "Lavielo". La mine mécontente, il releva la tête vers le ciel un moment.

-J'y suis, deux fois. Quand je dis que je ne fais pas dans le publique, ces pauvres crétins n'auraient jamais eu de piste s'ils ne m'avaient pas croisé. Encore là... Il y a bien une ou deux personne qui parlerait trop à mon goût si des dragons d'or venait en dessous de leur mignon petit nez poudré. Il va falloir leur régler leur compte, j'en ai peur. J'espère qu'ils ont les poches pleines car j'aime être rémunéré quand je saigne des gens... Sinon c'est vain. Néanmoins, s'ils m'en veulent, ils vont devoir payer.


La main ganté redonna le parchemin à la Furie, ses bras se recroisant contre son torse.

-Beaucoup d'argent en jeu, en effet. Je ne connais pas non-plu une guilde qui puisse s'offrir ce luxe, pas dans la basse. Peut-être un gosse de riche qui se construit un rêve d'être le prince des assassins, qui sait? Les nobliaux ont toujours des fantasmes démesurés. Pour ma part je connais des segments de guilde mais m'a lame n'a jamais travaillé pour eux en terme de sous-traitant. Pas que je suis spécialement vénal, mais je n'aime pas quand ils prennent leur somme sur l'argent qui me vient de droit.

Un léger silence passa. Il songea à se présenter, mais comment? Avec quel nom? Pouvait-il faire confiance? Si celle-ci se mettait en tête d'offrir sa tête sur un pic pour empocher? Il préférait garder silence pour le moment, pendant que cette menace pesait sur eux.

-Alors... On fait quoi? Des idées? Je peux nous faire ressortir par une autre extrémité des catacombes pour dégager du secteur.
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Saela
SaelaAventurier Masculin Messages : 335
Age : 30
Inscrit le : 29/08/2012
Ven 3 Jan - 20:19
Saela fit silence un temps, méditant les événements et les paroles de celui qui semblait être son allié pour le moment.

- Le prince des assassins... Peut-être. Quel nobliau ne rêverait pas d'avoir sa propre armée prête à toutes les basses besognes ? Ce doit être quelqu'un de très riche. Et d'influent. Peut-être un homme proche du pouvoir. Et qui chercherait à monter en grade...

Agacée, elle se mit à faire des allers et venus à pas rapide tout en réfléchissant à haute voix :

- Vu la taille de la liste et leur tendance à être partout, ils doivent être nombreux. Donc, ils doivent avoir des points de chutes pour pouvoir s'organiser, se ravitailler, etc. Je doute que les seconds couteaux qui traînent dans les rues à notre recherche sachent qui est leur commanditaire et encore moins quel est son plan. Mais ils savent forcement où se réunir. On en attrape un, on lui fait cracher le morceau et on s'adresse directement à un de leur chefs. Bien sûr on peut aussi tenter une simple filature mais c'est moins drôle. Si on arrive à régler les choses avant qu'elles ne dégénèrent en guerre ouverte, on peut même espérer une bonne récompense de la part des guildes.
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Vertigo Steins
Vertigo SteinsAventurier Féminin Messages : 44
Inscrit le : 30/12/2013
Sam 4 Jan - 14:08
La récompense de la part des Guildes vint titiller l'esprit de l'homme. Avoir de la reconnaissance de celles-ci pourrait bien lui servir... Un jour, quand il voudra se détacher complètement de l'univers de la tuerie, il pourrait demander la faveur de se faire oublier. Le moment n'était pas encore venu de mettre un terme définitif à sa carrière de lame de l'ombre. Mais, il espérait que ça arrive un jour. Pensif, toujours taciturne, il caressa sa barbe naissante pour se concentrer.


-Personnellement je n'éprouve pas de plaisir à torturer les gens. Je tue parce qu'il le faut, ni plus, ni moins. Filer une personne ne me dérange pas, au contraire. Il est plus facile de faire un pivot avec les proches d'une personnes que la torturer elle-même. Mais si tu n'es pas à l'aise avec ce genre d'activité, je peux capturer en douce et t'amener la proie pour l'interrogatoire. Ce qui suivra avec la personne sera en tes mains, je ne suis pas tortionnaire. Il serait bon qu'elle avoue avant d'y passer cependant...



La passion de Saela sur le sujet était assez transparente qu'il n'avait pas besoin qu'elle le déclare pour se douter qu'elle aimait ça. Il ne savait simplement pas à quel point elle était une sorte de sadique déchaînée qui a soif de sang. C'est une des raisons pourquoi il s'assurant d'avoir toujours un minimum de distance entre elle et lui.

-Alors, j'attrape une souris et tu la fais couiner? Tu peux également l'attraper si ça te démange les doigts. De mon coté, je sais que ce sera subtile et que personne ne se rendra compte de rien. Peu importe qui le fait, il faudrait qu'ils ne savent pas ce qui va leur tomber dessus. L'avantage de la surprise est très précieux dans notre situation actuelle.
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Saela
SaelaAventurier Masculin Messages : 335
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Sam 4 Jan - 18:01
Saela prit le temps de considérer les deux options avant de faire part de sa décision :

- Je peux attraper ma proie seule. En revanche, ça ne t'empêche de filer un de leurs groupes. Ca nous permettra d'être sûrs de nos informations. Allons-y.

Elle suivit Vertigo vers l'extérieur tout en lui faisant part de son idée :

- Ils ont sans doute des petites équipes montant la garde dans la plupart des tavernes de la ville. Je rentrerais dans l'une d'elle, je me ferais remarquer et, si tout se passe comme prévu, je sortirais de là avec eux à mes trousses. Ensuite je ferais en sorte de les diviser et j'en prendrais un pour interrogatoire. Avec un peu de chance, les autres finiront par abandonner et aller faire un rapport à leur supérieur, te menant droit à lui. Ca nous laisse deux chances d'avoir ce qu'on veut.

Elle prit également soin de l'informer de leur propre point de rendez-vous : la cave d'une vieille maison abandonnée qu'elle utilisait  parfois comme cache. Les gens la pensaient maudite et l'évitaient donc.

Une fois à l'extérieur, elle prit la direction du groupe et les mena vers l'un des établissements mal-famés des quartiers pauvres. Elle attendit que son collègue prenne position et pénétra dans le bâtiment, se dirigeant le plus innocemment du monde vers le comptoir. Accoudée face à la salle, elle scrutait les mines des clients présents, pariant que s'ils l'avaient reconnu une fois, ils avaient sans doute sa description et pouvaient l'identifier à nouveau.
Elle sirotait tranquillement sa bière quand elle eut la confirmation à ses suppositions. La dague filant vers elle termina sa course plantée dans sa chope en bois. Le récipient en bois lui servit de projectile pour assommer l'homme barrant la sortie afin qu'elle puisse fuir.

Une fois dans la rue, elle prit autant de virage que possible, s'assurant que son plus proche poursuivant puisse toujours voir, de peu, où elle tournait. Petit à petit, le groupe s'étira et se retrouva divisé parmi le dédale de ruelles étroites.
L'homme, aux aguets, marchait plus qu'il ne courrait, peu rassuré d'avoir perdu ses renforts. Et il avait raison... Surgissant de l'obscurité d'un petit renfoncement, une main vint se plaquer sur sa bouche tandis qu'un bras enserrait son cou juste le temps de lui faire perdre connaissance.

Lorsqu’il se réveilla, il ne vit rien. Bien sûr, avoir un sac de jute sur la tête n'aidait pas vraiment. Alors Saela, après lui avoir vidé un seau d'eau glacé sur la tête et l'avoir laissé suffoquer un temps, lui ôta le sac, lui permettant d'admirer une petite pièce chichement éclairée par une simple bougie posée sur une petite table, en compagnie de divers outils tranchants.
Elle lui posa ses questions et eut droit aux habituels mensonges précédant tout interrogatoire. Ainsi il ne savait rien ? Soit, quelques phalanges brisées l'aiderait sans doute à retrouver la mémoire. Mais par sécurité, elle lui trancha également quelques doigts, tout en veillant bien sûr à ce qu'il reste éveillé et ne se vide pas de son sang.
Elle était sur le point de commencer à lui arracher les dents quand la mémoire lui revint finalement.
Soucieuse de ne pas salir son plancher, elle lu brisa simplement la nuque une fois ses réponses obtenues.
Ne restait qu'à attendre Vertigo.

Quand le Chasseur revint, elle l'accueilli d'un grand sourire et lui exposa ce qu'elle avait apprit :

- Bien, notre homme à été très coopératif. Il y a sans doute du faux dans le tas mais, dans l'ensemble, je pense que c'est fiable. Ils se font appeler les Corbeaux Noirs. Original, n'est-ce pas ?  Je n'ai pas de nombre exact mais leurs effectifs se comptent sûrement en centaines. Peut-être deux ou trois cents hommes. Ils sont répartie dans toute la ville et n'ont de contacts qu'avec leur propre cellule. Le siège de la sienne serait situé dans une petite auberge apparemment. Je ne sais pas à quelle résistance on doit s'attendre. Et, bien sûr, je n'ai rien appris sur leur commanditaire. Et toi ?
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Vertigo Steins
Vertigo SteinsAventurier Féminin Messages : 44
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Sam 4 Jan - 19:21
Un certain temps avait passé depuis qu'ils étaient sortie. Laissant la Furie prendre l'avant, il choisit plutôt l'arrière et sa propre méthode. Comme une ombre, il suivit le début de l'action en étant dissimulé. Son regard pâle scruta divers hommes et remarqua un de ceux-ci: Sven. Pas ami, ni ennemi, il avait déjà discuté avec celui-ci à un petite taverne où sa femme et sa fille tenaient l'endroit. L'homme en question, à l'époque, lui avait semblé un type tout à fait normal.

Visiblement, ce n'était pas le cas.

Légèrement lasse pendant un moment, il écouta distraitement les bruits de la furie et de ses poursuivants disparaître dans les ruelles quand il se redressa pour continuer sa route le long des toits, dans une autre direction. Le pas calme, l'air tout à fait peinard, il entra dans la petite taverne oubliée des fonds de rue, l'épouse de Sven et sa fille l'accueillant avec une grand sourire. Il fit de même, leur présentant son air le plus charmant.

-Elipse-

Sven revînt à la maison pour  y prendre du matériel quand il réalisa à quel point le silence était lourd, inquiétant. À pas rapide, il traversa le commerce miteux pour entrer dans la mansarde annexé, n'y trouvant rien de plus que du saccage et du sang de poulet au sol (qu'il cru humain). Paniqué, il appela sa femme et sa fille. Son unique réponse arriva tout juste vers lui, de l'embrasure de la porte.

-Si tu es sage et que nous discutons bien, tu reverras ta famille. Un thé peut-être? Je pense que nous aurons une longue conversation toi et moi.

Sven eu un réflexe agressif et empoigna vivement sa lame. Vertigo haussa le ton et dit de manière plus ferme.

-Si j'y passe, elles finiront noyées à petit feu. Tu craches le morceaux ou elles crèvent, ton choix.

L'arme en premier crispé das le poing de Sven, elle finit par tomber au sol.

-Je vois que tu es un bon père et un bon mari... Discutons.

-Elipse-

L'assassin arriva à l'endroit convenu une fois les informations en main. La Furie était de belle humeur, nulle doute qu'elle s'en était donnée à cœur joie. Il n'était pas mécontent d'avoir échappé à la vision de la torture, ce n'est pas vraiment réjouissant à regarder pour un esprit équilibré. Toujours aussi calme, peut-être un peu morose, il écouta les bras croisé les informations. Certaines, il avait reçu, d'autre, non.  Mais il avait une partie des informations qu'elle n'avait pas à propos du chef, effectivement. Ceci avait été son objectif premier: couper la tête du serpent. Pas besoin de faire des dizaines de morts si on coupe la tête: il préférait la méthode rapide, efficace. La psychopathe pourrait s'en donner à cœur joie par la suite, si elle le voulait, pour chasser ces centaines d’individus.


-Leur chef a ses quartiers de luxes criminels dans les catacombes. Il soudoie des nains pour assurer la sécurité de ses tunnels à l'aide de pièges mortels. Il est noble bien qu'il n'a jamais décliné son nom réel puisque ça ferait un pivot aux malandrins pour lui faire du chantage. Il se fait cependant surnommer "l'Élu de Nesh". Assez présomptueux comme titre, il faut l'avouer. Je sais par où entrer mais désamorcer les pièges, une fois en dedans, sera un travail de moine. Je peux m'en charger, au besoin. Il paraîtrait aussi qu'il y a bon nombre d'homme de main là-bas. S'obtenir quelques fumigènes et stratagèmes ne serait pas de trop si nous ne sommes que deux. À moins que tu te sens de taille à tous les tuer à la force de ton bras et sans préparation... Je ne t'empêcherai pas, évidemment.


Il se gratta la joue puis ajouta.


-Mes informations sont fiables, j'ai en otage la famille de ma cible. Si je meurs, on ne les retrouvera jamais car elles sont dans un piège qui se ferme à petit feu.

Il haussa tranquillement ses épaules. Il ne torturait peut-être pas sur une table mais il avait sa propre méthode pour faire mal.
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Saela
SaelaAventurier Masculin Messages : 335
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Dim 5 Jan - 16:01
Un silence de mort régnait dans la petit cache des assassins. Saela scrutait le visage de Vertigo à la recherche de toute trace d'humour. L'homme se rendait-il seulement compte de ce qu'il était en train d'avancer ?  Pourtant, il semblait parfaitement sérieux.

- Je... Tu es absolument sûr d'avoir bien compris ? Je dois m'assurer de certaines choses. Reste là. Je suis sérieuse, ne t'attaque pas à eux avant mon retour. Et si je ne reviens pas, pars le plus loin possible. Vers l'Est, au-delà des mers.

Elle quitta les lieux sans autres explications, l'esprit perturbé. Nesh étant sans aucun doute l'une des plus puissante entité existante, il lui semblait impossible qu'un fou se vante d'être son élu sans que cela soit vrai. Et il était tout bonnement impensable que quelqu'un eut prononcé ce nom sans en connaître toute la puissance.
Pourtant, elle même était l'une des filles de Nesh, l'une de ses prêtresses, ses faiseuses de mort ; et, quand bien même elle n'était sans doute pas sa préférée, elle doutait d'avoir perdu grâce à ses yeux au point de ne pas être informée de la venue d'un quelconque élu. Il lui fallait tout de même s'en assurer.

Après avoir marcher quelques minutes, elle atteignit une petite impasse où se situait une bouche d'égout qu'elle emprunta. Elle parcourut avec aisance les tunnel asséchés, les connaissant par cœur alors même qu'elle n'y était jamais venu. Arrivée face à un mur, elle le palpa jusqu'à trouver une pierre qu'elle réussit à désolidariser. Elle fouilla dans ses poches et en sortit un petit disque noir qu'elle inséra dans la cavité. Un bruit de mécanique antique se fit entendre, et le mur se sépara en deux. Elle pénétra dans la salle présente derrière le passage, y trouvant une statue d'obsidienne magnifiquement ouvragée et représentant une ombre aux forme féminine. Malgré la précision du travail effectué, il restait étrangement difficile de percevoir tous les détails de la statue.
Elle s'agenouilla devant la représentation de sa déesse et se mit à marmonner des paroles dans une langue si ancienne et si distordue qu'elle ne semblait pas faite pour sortir d'une gorge humaine. Chaque mot lui écorchait la langue, faisant ruisseler quelques gouttes de sang qui s'agglutinèrent et grossirent lentement jusqu'à s'animer et prendre la forme d'un corbeau écarlate. L'oiseau de sang se posa sur l'épaule de Saela et croassa doucement à son oreille. La femme acquiesça, sourire aux lèvres, puis se releva et quitta les lieux.

Lorsqu'elle retrouva Vertigo, elle se sentait plus puissante que jamais.

- Allons-y. Il est temps de mettre un terme à toute cette histoire. Définitivement.
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Vertigo Steins
Vertigo SteinsAventurier Féminin Messages : 44
Inscrit le : 30/12/2013
Sam 11 Jan - 14:30
L'assassin n'avait pas eu de réaction face à sa révélation à propos d'un élu de Nesh ou autre. Le simple fait qu'une personne déclare ce titre haut et fort l'avait convaincu que celui-ci était une contre-façon. La déesse humaine de la mort ne pouvait pas être ainsi exposée, un vrai priant n'aurait jamais déclaré haut et fort d'être ainsi béni par une telle force. L'information sembla pourtant déstabiliser conséquemment la Furie. Il avait même eu l'impression que de l'inquiétude, bien que fugace, avait passé dans son regard.

"Vers l'Est, au delà des mers?... ils ne savent pas qui je suis pour ma part. Mais vous..."

Sa pensée n'eut pas le temps d'avoir une suite que la femme s'était déjà élancée vers une direction que seule elle connaissait la destination. Il croisa les bras et observa le plafond moussue pendant un instant, incapable de choisir entre partir immédiatement ou avoir le cœur net, savoir la vérité. S'éloigner de cette femme lui paraissait une idée sage, voir sécuritaire. Que fera-t-elle quand elle aura saigné tous ces gens? Désirait-il autant de sang sur ses mains, lui qui voulait retourner au "blanc", redevenir un personne qui a un métier honorable. Quelques pages de plus dans son carnet vermeille. Que faisait quelques dizaines de vie ou de plus maintenant? Au point où il en était, malgré lui, il avait travaillé sous le signe de la faucheuse trop longtemps pour ne pas être lui-même un messager de la mort. Ce métier lui donnait parfois l'étrange impression d'être un cannibale. Il ne mangeait peut-être pas la chaire de ses ennemis, mais les dragons versés en échange de leur sang payaient toutes choses qu'il détenait.

Sa sombre méditation fût coupé par le retour de la femme. Partir n'était plus un choix. il devait avancer vers les abysses, une fois de plus. D'un air pensif il caressa sa lame cachée dans les replis de son habit: elle allait boire aujourd'hui, en grande quantité.

-Très bien, ils vont regretter d'avoir été aussi crédule.

D'un mouvement fluide il quitta sa position d’appui contre le mur et s’engouffra dans les méandres sombres des catacombes. Si la jeune femme désirait passer en premier, il la laisserait faire. Pour sa part, il allait d'un pas de vitesse moyenne bien que parfaitement silencieuse. Lorsque la lueur de l'extérieur fût trop faible il alluma sa petite lanterne sourde afin d'observer scrupuleusement le passage. Les pièges rentrait dans sa spécialité bien qu'il ne se vantait pas de ce savoir glauque.
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Saela
SaelaAventurier Masculin Messages : 335
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Sam 11 Jan - 17:43
Saela suivit Vertigo à travers les sombres tunnels. Ceux-ci étaient trop étroits pour qu'ils puissent s'occuper des pièges à deux, elle le laissa donc faire. Ils progressaient silencieusement, désarmant un à un les pièges protégeant l'antre de leur cible. Rapidement, il n'y eut plus de danger, et la marche put se faire plus rapide. Ils arrivèrent dans une petite salle circulaire où, au milieu des ossements emmurés, quelques hommes jouaient aux dés. Ils furent bien vite découpés en morceaux.
Ce n'était qu'un lointain murmure, mais la Furie entendait distinctement la voix de sa sombre maitresse, lui ordonnant de mettre à bas tous ses ennemis et lui insufflant la force de le faire. Elle avançait maintenant en tête, rapidement, sans même prendre le temps de la prudence. A cet instant, l'idée même que quoi que ce soit puisse l'atteindre lui paraissait risible. Chaque homme qu'elle croisait finissait coupé en deux, chaque flèche ou carreau filant vers elle semblait chercher à l'éviter, chaque lame semblait mystérieusement déviée avant de la blesser. Et elle aurait juré que les innombrables crânes dans les murs lui adressaient chacun un sourire grimaçant.

Finalement, le couloir se termina sur une vaste salle bien éclairée et richement décorée. Se trouvait ça et là des meubles en bois précieux et quelques tableaux valant sans doute un bon prix et tranchant franchement avec le décor macabre du reste des catacombes.
Trois hommes s'y trouvait. Deux était des colosses armés de lourdes épées, le troisième un grand homme mince mais guère musclé. De fait, il était présentement nu et vautré dans un immense lit en charmante compagnie, les deux assassins pouvaient donc facilement en déduire qu'il était le chef des lieux.
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Vertigo Steins
Vertigo SteinsAventurier Féminin Messages : 44
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Sam 11 Jan - 18:58
Le chemin fût environ comme il l'avait imaginé: en premier la patience poussé par les pièges, ensuite la Furie de l'avant. Il jugea bon d'avoir une arme en main mais il ne s'interposa pas dans les combats et ne pris pas part à ceux-ci à moins qu'un ennemi ne dérive vers lui. La femme semblait s'en donner à cœur joie et au risque d'être pris pour l'un d'eux dans la mêlée, il préférait ne pas s'approcher. Il laissa donc la mutante jouer au boucher alors qu'il fit les poches par en arrière aux combattants tombés. Chacun avait sa monnaie dans la situation: elle avait le sang et il avait leur bourse, une "symbiose" comme on dit. Pour avoir régulièrement erré dans les catacombes, il ne porta qu'un attention sommaire à l'environnement: déceler les changements, les pièges et même la possibilité de nouveau chemin.



Le changement fût drastique et d'une vieille ruine de pierre hanté, ils tombèrent dans une salle à la décoration cossu. D'un œil rapide, Vertigo Steins ne pouvait s'empêcher d'estimer la valeur du mobilier présent. Tous ces tableaux... ces meubles... Il devait y en avoir pour une belle petite fortune! Si quelques mobiliers pouvaient survivre le combat qui allait suivre, il se jurait solennellement de devoir piller l'endroit à son mieux afin de revendre ce qu'il pourrait porter sur son dos. Le temps à la réjouissance n'était pas encore de mise, il y avait deux grosses brutes à mettre au sol et l'idiot entouré de jolies créatures... Probablement des serpents, d'autres tueuses qui cherchent à monter les échelons. L'assassin échangea un bref regard en biais avec la furie. Pas besoin de discuter ni de grands discours, c'est une perte de temps quand il faut tuer.


Un vif pas vers la gauche détermina le début des actions de Vertigo. Dégainant son épée comme s'il allait se battre avec celle-ci, il tira en traitre sa dague caché dans la gorge du colosse de gauche. L'homme, un peu trop musclé pour être assez vif, se noya dans des gargouillis sanglant. L'assassin ne perdit pas de temps, reprenant sa dague et écrasant la gorge d'un vif et violent coup de pied. Prenant une dague à la ceinture du colosse, celle-ci alla filer dans le cœur d'une des deux femmes dans le lit. Le deuxième colosse, la femme de joie restante ainsi que "l'élu" restait donc à sa compagne du moment: il ne désirait pas lui voler trop de mort puisqu'elle semblait adorer ça. Pour sa part il prit du recul dans la situation. Les adorateurs de Nesh pouvaient bien s'embrouiller dans leur "querelle de famille", lui, il se remplissait les proches et la besace.
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Saela
SaelaAventurier Masculin Messages : 335
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Dim 12 Jan - 14:26
Vertigo ne semblant pas désireux de prendre par à la suite des événements, Saela s'occupa elle-même du reste.  Le tas de muscle face à elle avait à peine commencé à dégainer sa lame qu'une dague pénétra sous son aisselle. La Furie le désarma, lui brisa les jambes et le laissa se vider de son sang. La deuxième catin arracha la dague du corps de sa consœur et fonça vers Saela. Ce fut la dernière erreur de sa vie : un sabre dégainé rapidement lui trancha net le bras avant de la décapiter d'un geste fluide.

L'homme restant, 'imposteur, avait rapidement enfilé une simple tunique pendant le combat. Il tentait désormais de masquer sa peur et, tâchant de gonfler le torse, il parla d'une voix qui se voulait sans doute impérieuse :

- Qui ose ? Vous ignorez qui je suis ? Prosternez-vous devant l'Elu de Nesh ou ma déesse vous foudroiera !

Saela s'approcha lentement de lui, son sabre toujours ensanglanté. Elle en appuya légèrement la pointe sur la gorge de l'homme qui commençait à perdre on peu d'assurance.

- Vraiment ? Je ne pense pas que ma maîtresse s'en prendrait à l'une de ses filles exerçant sa volonté dans ce pauvre monde.
- Par tous les dieux vous... Je peux vous payer ! Sous mon lit, il y a une pierre qui s'enlève pour révéler des sacs d'or ! Ils sont à vous, et bien plus encore si vous m'épargnez !
- Ca ne va pas être possible... Mais merci pour l'or.


Elle lui trancha la gorge d'un geste rapide et le regarda mourir. Ensuite, elle dégaina sa dague et la planta dans le torse du cadavre, découpant avec précision les chairs pour lui arracher le cœur. Elle scruta l'organe avec attention et l'embrocha sur sa lame. Un fin fumé noir sortit de la blessure, à peine perceptible. Elle hocha la tête, sa déesse était satisfaite.
La Mutante fronça les sourcils quand elle perçut un nouveau murmure. Elle trempa son pouce dans le sang gouttant du cœur qu'elle tenait encore et le jeta négligemment avant de se tourner vers vertigo et de lui faire signe d'approcher.

- Nesh souhaite que je t'appose sa marque, pour te récompenser de ton aide. Tu es libre de refuser, la Dame des Ombres n'est pas de ces dieux mesquins et jaloux. Mais sache que c'est un grand honneur que beaucoup on cherchés sans succès.

S'il acceptait, elle tracerait une simple ligne de sang sur son front, tout en murmurant quelques paroles rituelles.

Ceci fait, ils purent déplacer l'imposant lit et trouver comme promis, sous une pierre, quelques sacs d'or assez biens remplis. Il y avait aussi là des lettres qui suffirait comme preuves au près des guildes, leur permettant d'espérer une rétribution des plus généreuse.
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Vertigo Steins
Vertigo SteinsAventurier Féminin Messages : 44
Inscrit le : 30/12/2013
Mar 14 Jan - 0:40
Vertigo avait déjà été vraiment idiot par le passé. Comme un peu n'importe qui dans une période puérile, en réalité. Heureusement pour lui, en ce jour et cette heure, ce feu qui l'avais rongé une dizaine d'année plus tôt était maintenant éteint. Son arrogance n'étais plus qu'une braise endormie comparé au flamboyant personnage de jadis. Cette sagesse avait peut-être une dose indésirable de mélancolie passagère, mais elle avait du bon: il ne faisait plus d'aussi grande bêtise.

Il avait beau ne pas être foncièrement croyant ni dévoué à la Dame des Ombres, il savait une chose: On ne refuse pas impunément le cadeau d'un Dieu et encore moins d'une Déesse de la Mort, la Haine et la Vengeance. Un grand nombre de personne devait l'haïr tout comme un bon lot devait avoir juré de se venger de lui. Là étais le quotidien d'un assassin, après tout. Le regard fantomatique observa longuement le femme ensanglantée, les bras croisé. Appuyé comme il l'était dans l'ombre d'une colonne, il ne semblait ni horrifié ni réjouit du macabre spectacle qu'elle avait donné. La fumée noire l'avait interloqué sur le coup puis convaincu de sa véracité en tant que prêtresse. Sans quoi, il n'aurait jamais cru un mot, trop méfiant sur ce genre de chose.

-Je n'oserais pas refuser.

Il s'approcha pour la laisser lui tracer un ligne sur son front. Voilà qu'un doigt ensanglanté se déposait là, sur l'avant de sa tête. Un instant, un bref instant, il ferma les yeux. Un ligne se traçait et bien que l'instant était court, il eut l'impression qu'elle retraçait le temps et les années de tuerie. Cette marrée de mort qu'il avait engendré au fil du temps lui revenait comme un murmure, une hantise. Tant de visage, de personnes. De jolies femmes, des enfants, des vieillards... Les clients? Un mari jaloux, un noble qui veut s'assurer l'héritage en tuant le rejeton de l'autre ou encore un fils qui désire tuer son daron pour obtenir le coquet héritage. La pression contre son front cessa tout comme cette vision morbide, il ouvrit les yeux. Son visage était calme, le regard de ceux qui sont blasé par la violence après l'avoir observé trop souvent.


Il laissa le moment complètement s'éteindre et la mutante s'éloigner de lui avant de briser le silence.

-Voyons voir sur quel trésors ce dragon de pacotille dormait. Voilà une manière originale d'être payé, bien que je ne m'en plains pas.

Avec aisance ils déplacèrent le lit pour trouver le butin ainsi que les lettres. Sa propre besace s'arrondit de sa part d'or que d'un regard dubitatif il observait Saela.

-Alors, on fait quoi avec ces infos juteux? C'est le temps de récolter d'avantage?

L'homme marqua une pause puis continua.

-Je n'ai jamais laissé les guildes me connaître bien qu'ils ont parfois cherché à me recruter indirectement. Je crois que cette occasion te récolter auprès d'eux est ta récompense. Après tout, je n'ai été qu'une lame du hasard dans cette histoire. Peut-être bien qu'Elle, dit-il avec une voix si basse et si solennelle qu'il était évident qu'il parlait de Nesh, avait ce dessin pour toi.

Se redressant, il réfléchit. Avec tout cet or en main, il pouvait pratiquement partir par la destination de son choix. De la bonne nourriture, du bon vins, de jolies filles et pas de meurtre? Ça lui semblait pas mal! Mais avant, il fallait voir comment la femme allait réagir et ce qu'elle allait proposer face à cette singulière situation. Plusieurs morts en commun et ils n'avaient pas échangé leur prénom. Comme la vie de tueur est étrangement faite. Néanmoins, cette situation le prouvait, l'identité était probablement la plus grande chose à cacher.
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Saela
SaelaAventurier Masculin Messages : 335
Age : 30
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Mar 14 Jan - 19:12
Saela observait Vertigo avec attention. Plaisantait-il ou bien allait-il vraiment renoncer à sa part des gains ? Elle-même aimait bien l'or mais avait en vérité déjà une bonne fortune cachée ça-et-là au fil des décennies.

- Ils seraient prêts a payer une petite fortune pour nous remercier, c'est sûr. Mais il y a d'autres choses que l'on peut obtenir. Les guildes ont de l'influence, du pouvoir. Il est toujours bon que ce genres de personnes vous soient redevables. A toi de décider de ton propre destin, ce n'est pas mon problème. Même si je ne vois pas ce qui t'effraie...

Elle rangea les parchemins et hocha la tête :

- Bien, il est temps d'y aller. A moins que...

Elle posa son regard flamboyant sur son compagnon tout en se mordant la lèvre inférieure. Tout en ôtant quelques-unes des lanières retenant son pourpoint elle minauda :

- Le lit a l'air confortable, tu ne trouve pas ?

C'est qu'en dehors de sa soif de sang, elle avait d'autres pulsions à satisfaire.
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Vertigo Steins
Vertigo SteinsAventurier Féminin Messages : 44
Inscrit le : 30/12/2013
Mer 15 Jan - 2:57
L'homme ne question ne savait pas exactement comment expliquer sa vision de l'anonymat. La jeune femme semblait complètement se complaire dans sa vie sauvage, sa vie où faire couler le sang d'autrui semble un droit acquis. Il ne craignait pas spécialement les Guildes, il préférait être... invisible? Personne. Le Spectre, au lieu "du Chasseur", aurait peut-être sied mieux à sa personne actuelle. D'une part pour son regard fantomatique, métisse, l'autre pour son souhait de ne pas être connu. Un ombre qui sème de temps à autre la mort, un "accident".

-Je ne suis pas spécialement effrayé par eux, je choisis qui mes redevances. Je choisis qui m'approche.

Parlant de proximité, la Furie entreprit un court d'évènement qu'il n'avait pas du tout prévu. Tout aussi imprévisible, cet adjectif semblait particulièrement définir cette femme étrange, elle desserrait quelques lacets de son haut. Dubitatif, très incertain, il observa la peau immerger un peu à travers les tissus.

Oui, il était libertin. Oui, il ne se cachait pas d'aimer les femmes, parfois un peu trop. Mais comme la situation précédente l'avait prouvé, il fallait plus que des jolies courbes nue pour baisser sa garde. Une femme était morte dans ce lit alors qu'elle n'avait pratiquement rien fait sauf être dans les bras d'un idiot.

Un soupir lui échappa, certes, il était tenté, mais son esprit combattait  tout comme il replaçait les éléments de la journée:

Elle lui a fait un clin d'oeil en le croisant: positif.
Elle a essayé de le tuer ensuite pour des raisons imaginaires: pas bon.
Il s'est sauvé par les toits, elle l'a retrouvé pour continuer: pas bon.
Après avoir saigné un homme ou deux qui voulaient leur mort, elle s'est calmée: Point incertain...
Soulignons le nombre de personne qu'elle a saigné devant lui aujourd'hui: un peu glauque
Cette femme ne lui semble pas exactement équilibré: Pas bon...
Elle est une fille de Nesh et Nesh l'a remercié d'avoir tué des gens, c'est bon signe: positif dans l'optique qu'elle ne va peut-être pas avoir envie de le tuer tout de suite? Peut-être...

Verdict final: Bien qu'elle soit quand même mignonne (le sang et les évènements du jour ternissant sa beauté sauvage), il lui semble plutôt dangereux d'avoir une aventure avec un tel personnage, une force de la nature si... imprévisible. Ce terme était trop parfait pour ne pas être utilisé une fois de plus.

Si toutes ces raisons sont suffisantes à un être censé pour ficher le camp dans une telle circonstance...Pourquoi hésitait-il encore? Est-ce que le tueur en lui avait envie de flirter avec le danger, pour une fois? Il avait toujours opté pour des femmes futiles, des femmes de joies déjà oublié le lendemain. Les êtres de l'ombre ne sont-ils pas tous comme des papillons de nuit à leur manière? Attiré par la lumière, le feu, même s'il leur brûle les ailes. De justesse, il résista, bien qu'un éclat farouche alluma son regard terne. La bête, le tueur qui sommeillait en lui, recevait l'appel entièrement et semblait avoir envie d'y répondre positivement, sauvagement.

-Est-ce raisonnable?

Le sourire en coin qui suivit cette phrase en disait long sur l'ironie de celle-ci.

-Je ne sais pas.

À la frontière de la décision, il resta immobile. Le combat mental était ardu, la tentation aussi grande que le danger.
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Saela
SaelaAventurier Masculin Messages : 335
Age : 30
Inscrit le : 29/08/2012
Mer 15 Jan - 12:16
Saela se fendit d'un sourire quand Vertigo prit d'abord un air incertain. Fallait-il qu'il soit toujours si méfiant ? Il avait tant de mal à se décider qu'elle aurait presque put entendre son cerveau se cogner contre les parois de son crâne à force de réfléchir. Elle avait assez d'expérience en la matière pour savoir que son physique n'était certainement pas en cause, et décida de se dévoiler un peu plus. Le cadre n'était certes pas des plus excitant, mais elle n'avait aucune envie de mettre ses désirs de côté jusqu'à la prochaine auberge.
Désormais nue de la tête à la taille, elle s'avança vers son compagnon et se planta devant lui. Elle passa lentement ses bras autour de Vertigo, d'une façon qui se voulait sensuelle mais aussi rassurante et dénuée d'hostilité. Puis elle l'embrassa. rapidement d'abord, puis plus longuement.

- Moi je sais.
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Vertigo Steins
Vertigo SteinsAventurier Féminin Messages : 44
Inscrit le : 30/12/2013
Jeu 16 Jan - 1:14
Les bras croisé, il observa un sourcil arqué la tueuse retirer son haut et offrir la vision de ses courbes sans pudeur. Il était étonné que celle-ci désire échanger un moment de cette nature avec lui, mais il ne s'étonnait pas du manque de pudeur. Pourquoi? Probablement que la nature de celle-ci, son caractère fonceur n'aurait jamais admit un tel trait de personnalité. L'assurance transpirait d'elle, carrément.

Décroisant lentement les bras, alors qu'elle s'approchait de lui avec un regard des plus invitant, il fit progressivement abstraction des 5 cadavres qui les entouraient (tout comme les flaques de sang éparses). La demoiselle savait user de son charme tout comme elle n'hésita pas à lui donner deux bref avant-goût, très léger, d'un ébat en sa compagnie. Les bras de celle-ci lui encerclèrent bientôt son cou,  comme un piège. Sa méthode d’apaisement semblait porter fruit, Le Chasseur levant ses mains tranquillement pour les déposer contre le dos nue de sa compagne, caressant la peau longuement jusqu'à ce qu'elles arrête leur course aux creux des reins. Il lui rendait son long baiser alors qu'il la pressa soudainement contre lui. Vertigo murmura contre ses lèvres:

-C'est un argument convaincant, je le concède.

Un sourire en coin étira un vague moment le visage balafré. Pas le même sourire qu'au marché, pas de faux semblants. Plus à ce point, c'est inutile. Ses mains s'élancèrent un peu plus pas pour la soulever contre lui, assise dans ses bras, alors qu'il traversa l'espace entre eux et le lit en quelques pas. Il y avait tout de même 3 personnes qui avaient quitté la vie dans ces draps et c'est une chance que les couvertures étaient de qualité, certaines avait absorbé la majorité du sang.

L'esprit ne pensait plus à ce genre de détail et ce fût sans rechigner qu'il se fit agréable auprès de la prêtresse de Nesh. Hors de question de laisser celle-ci sur son appétit, un plan pour être égorgé après! Toutes les tentatives de d’apaisement ne pouvait pas effacer la véritée: elle était extrêmement dangereuse, il le savait. Une chance pour lui, il avait une seule vrai qualité auprès de la gente féminine: Il était un bon amant. Époux, promis, père... Très improbable. Peut-être le dernier, par erreur. Mais amant, ça, il n'y avait pas de doute.

Combien de temps avait duré leur ébat? Il l'ignorait. Du moins, les cadavres ne sentaient pas encore mauvais. À bout de souffle et assuré qu'elle était comblée, il se détacha de cette étreinte farouche pour prendre un temps de repos. Tous deux devaient être complètement barbouillé de sang pour avoir ainsi roulé dans des draps imbibés. Le champs de fleur bleu était très très loin. Une fois reposé, il se leva du lit pour s'approcher d'une table et séparer en deux une quantité d'eau contenu dans une carafe. Il versa sa moitié dans un bol et s’aspergea pour décoller la plupart des croûtes sanguinolentes figées contre sa peau.

-Il reste la moitié de l'eau.
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Saela
SaelaAventurier Masculin Messages : 335
Age : 30
Inscrit le : 29/08/2012
Jeu 16 Jan - 21:31
C'est avec plaisir que Saela constata que son charme ne l'avait pas abandonnée : Vertigo avait céder à ses avances et ni l'un ni l'autre ne semblaient être déçu de ce jeu passionné.
En tout cas, elle, ne l'était pas. Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas eu à recourir à la souplesse de son corps pour autre chose que ses activités sanglantes et c'était un changement agréable. Elle se sentait à nouveau aussi jeune que son physique pouvait le laisser croire.
Elle hocha la tête quand son compagnon lui indiqua l'eau et constata que , en effet, un brin de toilette ne serait pas du luxe. Le prix à payer quand on ne pense pas à changer les draps.
Tout en se nettoyant, elle jeta un œil au Chasseur et se demanda quelle serait sa réaction si elle lui annonçait qu'elle était assez vieille pour être sa grand-mère. Elle le voyait déjà rester impassible et faire semblant de la croire pour ne pas la contrarier... et cela la fît rire. Il y avait bien longtemps qu'elle ne s'était pas sentie humaine, c'était agréable.
Elle ignora les regards interrogatifs et termina sa toilette avant de s'habiller rapidement.

- Bien, la décoration commence à être vraiment dérangeante, même pour moi. Allons-y.

Joignant le geste à la parole elle se dirigea vers l'extérieur, croisant toute une pelleté de cadavres qu'elle se souvenait vaguement d'avoir taillés en pièces. A l'extérieur, l'air frais du petit matin lui fouetta le visage sans grande délicatesse mais ça restait mieux que la poussière des catacombes.

- Alors ? Tu ne veux toujours pas demander ta part aux guildes ? Je peux toujours le faire à ta place si tu ne veux pas qu'ils te voient. Sinon, ma foi, il n'est pas nécessaire d'aller leur réclamer quoi que ce soit tout de suite. Ils finiront par savoir qu'ils ont une dette envers nous. Ils finissent toujours par savoir.

Pour tout dire, Saela n'appréciait qu'assez peu de personnes de par le monde mais, malgré un départ pour le moins houleux, la compagnie de Vertigo lui plaisait assez et elle était réticente à une séparation immédiate. C'était un bon combattant, il n'était visiblement pas spécialement désireux de la tuer ( ouais, elle aura mis le temps à mettre sa paranoïa de côté ), il était du même milieu qu'elle et en plus il ne semblait guère rechigner face à la gymnastique nuptiale. Elle avait parfois besoin de quelqu'un pour l'empêcher de sombrer définitivement dans la folie...

- Alors, c'est quoi la suite ?
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Vertigo Steins
Vertigo SteinsAventurier Féminin Messages : 44
Inscrit le : 30/12/2013
Ven 17 Jan - 11:58
Il enfilait sa cape alors que la femme éclata de rire sans raison. Il ne connu la pas  la raison de cet éclat mais cette démonstration d'émotion naturelle avait quelques chose de rassurant, plus que tous les mots du monde. Certes, la demoiselle n'était la personne la plus conventionnelle qu'il avait croisé, mais elle s'avérait beaucoup plus simple à vivre que la plupart des pimbêches qui avaient croisé sa route: on écoute ses instincts et on avance. Au signal pour partir, il acquiesça.

-Oui, partons.

Il prit au passage une petite boîte de bois ouvragé et un tient parchemin. Avec l'or trouvé et le sang partout, revendre les meubles n'avait pas la même importance. D'autre artisan de l'ombre viendrait éventuellement ici se nourrir sur leur reste, comme des charognards. Il se surpris à songer qu'en cet instant, il vivait pour la première fois une dualité entre ses deux univers.  Jamais il n'avait assassiné en compagnie d'une autre personne. Ce travail, il l'avait toujours fais seul, comme dans un monde à part qu'il pouvait renier à son bon vouloir, prétendre être Vertigo plutôt que le chasseur. Avoir une personne avec lui dans cette réalité morbide s'avérait étrangement apaisant... quand elle n'était pas en crise de paranoïa. S'assurant que sa part d'or qui était sous le lit était bien glissé au fond de sa besace, il écouta la jeune femme et sa proposition pour la guilde. Il allait se prononcer sur la chose quand vînt la question qui était la plus surprenante du lot: "Alors, c'est quoi la suite?".

Il y avait donc une suite à tout ça. Cape pour le moment rabattu, son visage exprima une pointe d'étonnement puis l'ombre d'un sourire.

-J'ai entendu dire qu'il  y avait un véritablement campement goblin au sud de Forêstrange. Ils se seraient installé dans d'anciennes ruines d'une ville elfe. Légende ou réalité, il serait peut-être intéressant d'aller voir, tout comme quitter Château-Rouge, laisser le temps aux guildes de réfléchir. Si nous restons, ils seront comme des gamins pénibles: envahissants et trop curieux. Que le campement existe et la récompense du noble est assuré. Que le campement soit réellement perché sur les ruines d'une ville, peut-être? Après tout, les elfes de Lunimiëalis se battaient avant contre les orcs. Leurs affrontements on peut-être créer des ruines oubliés, dévoré par la nature vorace de Forêstrange. J'aime bien les ruines d'anciens peuples, c'est probablement le meilleur endroit pour les grosses trouvailles ou encore des objets magiques. Pour ce qui est de la guilde, il serait bon d'aller leur signifier que nous sommes ceux qui ont mis un terme à la situation. Sinon, un des charognards qui finira par passer ici sera peut-être tenté d'usurper le mérite. Je te laisserai faire et accepte ta proposition si tu désires demander ma part du butin, je ne refuserai pas. Je dois aller libérer une famille en otage avant qu'ils se noient à petit feu, on se rejoint à l'auberge du Loribus Hurleur? Elle est à l'Est de Château-Rouge, un lieu qui a peu d'élégance mais beaucoup de discrétion, qu'en dis-tu? Je suis ouvert aux propositions.


Si celle-ci acceptait, il sortirait des catacombes en compagnie de celle-ci pour aller faire sa besogne et attendrait l'arrivée de celle-ci dans les environs de l'auberge indiqué.
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Aller au Marché, c'est comme une marche de santé? Ou pas.

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